28 octobre 2018 – 812

DIMANCHE.
                   Lecture. Le Paris de Cendrars (Olivier Renault, Alexandrines, coll. Le Paris des écrivains, n° 23, 2017; 128 p., 9,90 €).
                                 Compte rendu à rédiger pour Histoires littéraires.
MERCREDI.
                  Lecture. La Nouvelle Revue française n° 621 (Gallimard, novembre 2016; 176 p., 15 €).
                  Éphéméride. « Vendredi 24 octobre 1969
Aujourd’hui, défilé d’ivrognes à la maison – d’ivrognes et de surmenés. 12 h 30, Jean-Pierre et Guérin, avec la gueule de bois, venus bouffer. On boit modérément, mais c’est suffisant pour nous endormir à moitié. Je passe du jazz, je lis des textes, etc. Guérin mime Braque chez Marino.
Guérin part à 16 heures. À 18 h 30, je reconduis Jean-Pierre porte de Vanves, tandis que Mélissa dort.
19 h 15, Michel Canceill, très masqué parce que sa femme l’empêche de boire, se pointe avec un litron de Stewarts Dundee. On boit modérément en se lamentant sobrement sur la dureté du travail et la fatigue que c’est. Séparation à 20 h 30.” (Jean-Patrick Manchette, Journal 1966-1974).
JEUDI.
           Vie littéraire. Je relis les épreuves de la réédition Gengenbach à la lueur d’un Mémento typographique extrait de mes rayonnages pour l’occasion. Je m’aperçois qu’il y a un tas de règles que je ne connaissais pas, notamment sur la manière dont il convient de couper les mots en bout de ligne. Travail exigeant, mais instructif.
VENDREDI.
                  Le cabinet de curiosités du notulographe. Trompe-l’œil en vitrine.

812 (1)-min  812 (2)-min  812 (3)-min

Aix-les-Bains (Savoie), photo de Jean-François Fournié, 4 août 2017 / Bagnols-sur-Cèze (Gard), carte postale et détail, Michèle Thiébaud, 4 août 2015
SAMEDI.
              Films vus.
                              Minuit dans le jardin du bien et du mal (Midnight in the Garden of Good and Evil, Clint Eastwood, É.-U., 1997)
Gauguin – Voyage de Tahiti (Édouard Deluc, France, 2017)
Nuit d’été en ville (Michel Deville, France, 1990)
Coexister (Fabrice Éboué, France, 2017)
Ma vie avec Liberace (Behind the Candelabra, Steven Soderbergh, É.-U., 2013)
Ava (Léa Mysius, France, 2017).
              L’Invent’Hair perd ses poils.
812 (4)-min  812 (5)-min
Gérone (Catalogne), photo de Marc-Gabriel Malfant, 29 mars 2011 / Christchurch (Royaume-Uni), photo de Cecilia Howson, 23 octobre 2017
              IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental). 19 mars 2017. 52 km. (32392 km).
812 (7)-min
5511 habitants

   Le monument forme un mur complet, fermant un petit jardin attenant à une chapelle. Au centre, une Victoire déploie ses ailes, juchée sur un socle portant l’inscription IR dont les deux lettres encadrent une Croix de Lorraine et une Croix de Guerre. De chaque côté, deux autres blocs en avancée marqués en rouge 1914 et 1918 supportent un casque et une sorte d’écharpe à gland. les noms sont inscrits sur dix plaques de marbre. Deux Croix de Guerre incrustées dans la pierre encadrent le bandeau :

Rambervillers

A ses fils morts

Pour la France

812 (6)-min

   Plaque 1 :

Aux vaillants

Aux martyrs

Souvenir

A.F.N.

3 noms

   Plaque 2 : 41 noms d’ALBERT Georges à CHANAL Paul dont 4 BONLARRON (il existe une rue des Quatre Frères Bonlarron dans la ville).

   Plaque 3 : 41 noms de CHANAL à Léon GENAY Henri dont une victime prénommée Goderic.

   Plaque 4 : 41 noms de GEORGEL Émile à LAMAZE Émile dont un GUERRIER.

   Plaque 5 : 41 noms de LAMBING Édouard à MOINARD Marcel dont 8 MATHIEU.

   Plaque 6 : 41 noms de MORLOT André à ROMELOT Louis.

   Plaque 7 : 27 noms de ROULEAU Henri à ZABLOT Maurice puis, sous la dénomination Victimes civiles, 8 noms de BREVEL René à WENISCH Albert.

   Plaque 8 : Victimes de 1939-1945, militaires puis civiles.

   Plaque 9 : Suite des victimes civiles, certains noms étant suivis de la mention “Déporté”.

   Plaque 10 : 24 noms de BERNARD Michel à MONIATTE René.

   Plus loin sur le trottoir, une stèle dédiée à la mémoire des “Maquisards du Groupement de Rambervillers morts pour la libération de la Patrie” en 1944.

              Poil et plume. “Je me souviens de Georges Perec dans son cercueil, sa chevelure bizarrement aplatie sur son crâne.” (Harry Mathews, “À Georges Perec”, Bibliothèque oulipienne n° 23)

Bon dimanche,
Philippe DIDION

21 octobre 2018 – 811

MARDI.
            Lecture. Rébus (Paul Gégauff, Minuit, 1957, rééd. Le Passeur, 1998; 208 p., 82 F).
                          C’est sous sa couverture des Éditions de Minuit qu’apparaît Rébus dans le Fahrenheit de Truffaut : il fait partie des livres brûlés par les pompiers pyromanes. Il y aurait d’ailleurs une étude à faire au sujet de ces livres, ou au moins une liste à établir, car ils n’ont sans doute pas été choisis au hasard. Truffaut n’a pas montré Rébus par amitié pour Paul Gégauff, avec qui il avait peu d’affinités. Gégauff a travaillé comme scénariste pour toute la Nouvelle Vague, Rohmer, Chabrol, Godard, mais pas avec Truffaut. Celui-ci, qui savait lire, a choisi Rébus pour son contenu, pas pour son auteur. La deuxième partie du roman, digne de Kafka, présente une société totalitaire proche de celle de Fahrenheit et l’ensemble du livre reflète un talent, une originalité et une intelligence redoutables. Rébus est une énigme, indéchiffrable, une histoire incompréhensible, qui ne pouvait que séduire Jérôme Lindon, alors à la tête de Minuit : Gégauff, pilier de la Nouvelle Vague, aurait pu être aussi un élément du Nouveau Roman.
MERCREDI.
                  Éphéméride. “Samedi 17 [octobre 1914]
Départ de Villers-Cotterêts le matin, pour aller à la Ve armée, Gal de Franchet d’Esperey, que je trouve à Romigny. Continué par route vers la IVe armée, Gal de Langle de Cary, que je trouve à Châlons. Le général m’envoie sur la ligne de feu, dans les tranchées du côté de la Ferté-Hurder.
Rentré à la nuit à Châlons, où je couche.” (Pierre Loti, Soldats bleus : Journal intime 1914-1918)
VENDREDI.
                  Le cabinet de curiosités du notulographe. Toilettes de campagne.

811 (4)-min  811 (1)-min

Brethenay (Haute-Marne) photo de Jean-François Fournié, 6 mars 2016 / Ecot-la-Combe (Haute-Marne), photo du même, 23 juillet 2016

SAMEDI.
              Films vus. Le Mouton enragé (Michel Deville, France – Italie, 1974)
                               Going to Brazil (Patrick Mille, France, 2016)
                               Seul contre tous (Gaspar Noé, France, 1998)
                               Or noir (Black Gold, Jean-Jacques Annaud, France – Italie – Qatar – Tunisie, 2011)
                               The Square (Ruben Östlund, Suède – Allemagne – France – Danemark, 2017)
                               Les Fantômes d’Ismaël (Arnaud Desplechin, France, 2017)
                               Incognito (Éric Lavaine, France, 2009)
                               Embrasse-moi ! (Océan Michel & Cyprien Vial, France, 2017).
               Football. SA Spinalien – Croix 1 – 2.
              L’Invent’Hair perd ses poils.
811 (3)-min  811 (2)-min
Saint-Jean-Pla-de-Corts (Pyrénées-orientales), photo de Marc-Gabriel Malfant, 28 mars 2011 / Le Boulou (Pyrénées-Orientales), photo du même, 29 juin 2011
              Poil et plume. À l’unique coiffeur de notre petite ville, je demandai de mettre de côté, à l’occasion, quelques mèches de cheveux foncés de la longueur voulue… Ceci, lui avais-je dit, aux fins d’expériences sans grande importance. Je n’étais pas pressé.
   Un jour le coiffeur remit à ma femme un paquet : c’étaient deux mèches, longues et fournies, de très beaux cheveux châtains.
   À B…, tout le monde se connaît. Nous sûmes qu’il s’agissait des cheveux de la petite Ève J…, une fillette de onze ans de qui la maman avait décidé de faire couper les nattes.” (Jacques Yonnet, Enchantements sur Paris)
Bon dimanche,
Philippe DIDION

             

14 octobre 2018 – 810

DIMANCHE.

Lecture. La Folie de Banvard (Banvard’s Folly, Paul Collins, 2001 pour l’édition originale, Gallimard, coll. Le Promeneur, 2008 pour la traduction française, traduit de l’américain par Lionel Leforestier; 344 p., 28,50 €).

Paul Collins est allé fouiller dans les archives oubliées du XIXe siècle et en a retiré une douzaine d’excentriques et monomaniaques versés dans diverses disciplines : astronomie, poésie, photographie, médecine, mécanique… Tous ont en commun d’avoir connu la gloire avant de sombrer dans l’oubli, comme le Banvard du titre qui amassa une fortune avec ses peintures panoramiques avant d’être ruiné par l’irruption du cinématographe. De ce côté-ci de l’Atlantique, Bruno Fuligni sort des livres à la chaîne sur le même modèle, consacrés à des inventeurs ou explorateurs oubliés. Paul Collins ne déploie peut-être pas l’éventail historique de Fuligni, il n’offre pas les mêmes richesses bibliographiques qu’André Blavier (car plusieurs de ses personnages apparaissent dans Les Fous littéraires, comme ce René Blondlot, inventeur des rayons N, N comme Nancy où il dirigeait la faculté de physique), mais il sait raconter des histoires et rendre attachantes des figures qui, dans la réalité, étaient sans doute parfaitement imbuvables.

LUNDI.

Lecture. L’Orangeraie (Larry Tremblay, Éditions Alto, Québec, 2013, La Table Ronde, 2015, rééd. Gallimard, coll. Folio n° 6139, 2017; 160 p., 6 €).

MARDI.

Lecture. Les Heures noires (The Deadly Climate, Ursula Curtiss, 1954 pour l’édition originale, Presses de la Cité, coll. Un Mystère n° 209, 1954 pour la traduction française, traduit de l’américain par Maurice-Bernard Endrèbe, rééd. in « Polars années 50 », vol. 2, Omnibus, 1996; 1078 p., 145 F).

Une jeune femme qui vient d’assister à un meurtre se réfugie dans une maison inconnue. L’assassin rôde aux alentours, désireux de supprimer un témoin gênant. Ce thème de la femme traquée est, d’après Claude Mesplède (Dictionnaire des littératures policières), une constante de l’œuvre d’Ursula Curtiss. Elle a dû faire mieux dans le genre pour accéder à la notoriété car avec ses effets appuyés et ses rebondissements peu vraisemblables, cette histoire ne présente pas un grand intérêt.

MERCREDI.

Vie professionnelle. J’inaugure aujourd’hui une pratique qui sévit déjà depuis un moment, et pas seulement dans ma profession, la formation à distance. Il est fini le temps où l’on partait en stage à droite ou à gauche, heureux à l’idée de découvrir de nouveaux horizons et de retrouver des figures perdues de vue. Une lointaine notule (n° 38, 9 décembre 2001) évoquait ces pratiques révolues :

En général, on était convoqués à 9 heures, à 9 heures 45 tous les stagiaires étaient là, la formatrice arrivait parfois avant 10 heures, un tour de table pour se présenter, arrivée de la gestionnaire pour savoir qui mange à la cantine à midi, bon, on fait une pause pour boire un café, bon, déjà 11 heures 30, on va constituer les groupes pour cet après-midi, allez, on se retrouve à 13 heures 30 pour finir à 16 heures 30 plutôt qu’à 17 heures, hein, il y en a qui on des enfants, on sait ce que c’est, à 14 heures 15 on reprenait, bataillait une demi-heure pour trouver un couillon qui accepte d’être le rapporteur du groupe, à 15 heures 30 on commençait à entendre des raclements de chaises et des claquements de cartables, vous comprenez, mes enfants à l’école, j’habite loin, j’ai un conseil de classe, allez, à demain, c’était très enrichissant. Moi, je m’en fichais, je m’inscrivais à tous les stages qui se déroulaient à Nancy pour pouvoir aller coucher à Liverdun chez Y. et J., les enfants étaient contents de me voir et de me céder une chambre, on faisait de la musique, on se couchait tard et ça me changeait de ma solitude.

Après ont débarqué les Castafiore du Powerpoint qui lisaient fidèlement ce qui était inscrit sur leurs diapositives, on roupillait paisiblement après une croûte trop copieuse, quel beau métier. Il était temps de mettre le holà, de couper court à ces pratiques du monde d’hier. Aujourd’hui, je reste donc at home. J’ai réussi, en recopiant des liens interminables et en repêchant des identifiants oubliés depuis lurette, à me connecter sans trop de difficultés. Je me méfie du micro et de la caméra intégrées à l’ordinateur : et si l’on pouvait me voir ou m’entendre ? Donc je reste coi, j’ai mis une chemise propre, mais j’ai gardé mes chaussons, hors champ. Je constate avec soulagement qu’une chose reste immuable : les premiers mots de l’inspectrice en chef sont pour dire que le bazar, censé débuter à 9 heures, commencera à 9 heures 30. En attendant, on peut lire les messages des stagiaires qui disent poliment bonjour au fur et à mesure de leur arrivée sur le site. Une dame : “Bonjour, je suis conectée”. On est bien heureux de l’apprendre et de savoir à qui l’on confie nos enfants. D’après l’intitulé du bazar, il s’agit d’“Accompagner la mise en œuvre des ajustements des programmes de français collège”. Des programmes qui datent d’un an et qui sont déjà modifiés, j’ai bien fait de ne pas les étudier en profondeur. J’écoute religieusement l’inspectrice en chef dérouler son laïus, admirant son implication et sa conscience à l’heure où son esprit doit être occupé pas le sort qui sera le sien quand le nouveau découpage des rectorats suivra celui des régions et qu’elle recevra ses ordres de Strasbourg. C’est vite ennuyeux (je m’occupe, je classe des photos, je notule) mais parfois drôle : quand le son est coupé, trente personnes envoient un message (il y a un cadre “chat”) pour dire que le son est coupé. Quand il revient au bout de vingt secondes, ils sont cinquante à dire que le son est rétabli. Fin des hostilités à midi, j’ai appris des choses, j’en ai noté, sans pouvoir m’empêcher d’être déprimé par le fossé qui existe entre ces belles paroles prononcées depuis la forteresse rectorale et la réalité que je vis. Les hyperactifs interactifs disent merci, le flagorneur de service, qui vient de franchir dans le bon sens le seuil de pauvreté, ajoute même “c’était très enrichissant”. La “classe virtuelle”, c’était le nom du bazar, est enregistrée et peut être rediffusée. Ça peut aider ceux qui ont du mal à trouver le sommeil. En attendant, j’éteins l’ordinateur, retourne à l’époque où je vis et allume le transistor pour écouter Le Jeu des mille francs.

Éphéméride. “Dimanche 10 octobre [1943]

Visite de Gautheron. Avec lui, visite aux 4 Sergents et chez les Champonnet. Déjeuné chez moi. Allé avec Arlette à Versailles : train de Montparnasse à 3h 50. Très bonne après-midi. Brouillard. Beaucoup de cons. Trianon. Retour à 6h 1/2. Allés à la Porte Saint-Martin voir Les surprises du divorce. Souper chez Arlette. Couché. Baisé.” (Jacques Lemarchand, Journal 1942-1944)

Lecture. La Femelle du Requin n° 48 (automne/hiver 2017; 94 p., 10 €).

Marie-Hélène Lafon – Marc Graciano.

VENDREDI.

Épinal – Châtel-Nomexy (et retour). Amos Oz, Judas, Folio, 2018.

Le cabinet de curiosités du notulographe. Place des grands hommes.

810 (5)-min

810 (4)-min

Paris (Seine), rue des Petites-Écuries, photo d’Hervé Lechat, 16 janvier 2018 / Le Journal de la Haute-Marne, 19 juin 2018, transmis par Jean-François Fournié

SAMEDI.

Films vus. Petit paysan (Hubert Charuel, France, 2017)

La Villa (Robert Guédiguian, France, 2017)

Shoah (Claude Lanzmann, France – R.-U., 1985)

Seven Sisters (What Happened to Monday, Tommy Wirkola, R.-U. – France – Belgique, 2017).

Invent’Hair, bilan d’étape. Bilan établi au stade de 4200 salons, atteint le 28 avril 2018.

Bilan géographique.

Classement général par pays.

  1. France : 3506 (+ 85)
  2. Espagne : 169 (+ 1)
  3. Royaume-Uni : 81 (+ 5)
  4. Belgique : 59 (+ 2)
  5. Italie : 51 (=)
  6. États-Unis : 45 (=)
  7. Danemark : 34 (=)
  8. Suisse : 26 (+ 1)
  9. Portugal : 25 (+ 5)
  10. Allemagne : 23 (=)

Le Portugal dépasse l’Allemagne.

Classement général par régions (France).

1. Rhône-Alpes : 643 (+ 2)
2. Île-de-France : 554 (+ 17)
3. Provence-Alpes-Côte-d’Azur : 281 (+ 18)
4. Languedoc-Roussillon : 279 (+ 4)
5. Lorraine : 267 (+ 8)
6. Midi-Pyrénées : 220 (+ 20)
7. Pays de la Loire : 141 (+ 1)
“. Bretagne : 141 (+ 1)
9. Bourgogne : 134 (=)
10. Centre : 123 (+ 1)

16 régions sur 27 progressent. PACA prend place sur le podium en dépassant le Languedoc-Roussillon. Les Pays de la Loire et la Bretagne ne se quittent pas d’un pouce.

Classement général par départements (France).

1. Seine (Paris) : 445 (+ 13)
2. Rhône : 324 (+ 2)
3. Vosges : 150 (+ 3)
4. Loire-Atlantique : 111 (+ 1)
5. Pyrénées-Orientales : 92 (=)
6. Loire : 91 (=)
7. Meurthe-et-Moselle : 83 (=)
8. Alpes-Maritimes : 76 (=)
9. Bouches-du-Rhône : 72 (+ 17)
“. Saône-et-Loire : 72 (=)

Bond en avant des Bouches-du-Rhône qui gagnent 3 places et chassent l’Hérault du top 10.

Classement général par communes.

1. Paris : 445 (+ 13)
2. Lyon : 149 (+ 2)
3. Nantes : 57 (=)
4. Barcelone : 55 (=)
5. Nancy : 47 : (=)
6. Épinal : 40 (+ 2)
7. Nice : 36 (=)
8. Marseille : 29 (+ 3)
9. Copenhague : 24 (=)
“. Villeurbanne : 24 (=)

La 11e place est occupée par Toulouse, précédemment 28e, qui compte 21 salons (+ 10).

Bilan humain.

Délaissons un peu les têtes d’affiche, qui changent peu, pour regarder le classement au-delà de la 10e place.

11. Christophe Hubert : 62 (=)
12. Jean-François Fournié : 59 (+ 3)
13. Francis Henné : 53 (=)
14. Philippe de Jonckheere : 43 (=)
“. Bernard Gautheron : 43 (=)
16. Bernard Bretonnière : 41 (=)
17. Bernard Visse : 40 (=)
18. Yannick Séité : 31 (=)
19. Francis Pierre : 30 (+ 1)
20. Antoine Fetet : 20 (=)

Étude de cas. Ces chers disparus.

810 (3)-min  810 (1)-min

Brive-la-Gaillarde (Corrèze), photo de Marc-Gabriel Malfant, 28 mars 2013 / Tournus (Saône-et-Loire), photo du même, 5 octobre 2018

810-min  810 (2)-min

Châtenois (Vosges), photo de l’auteur, 6 octobre 2013 / Pont-Saint-Vincent (Meurthe-et-Moselle), photo de Denis Garcia, 13 juillet 2013

IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental). 12 mars 2017. 115 km. (32340 km).

810 (6)-min

287 habitants

   Le monument de pierre blonde se trouve adossé à une haie de thuyas au bout d’une courte allée dallée. Un bas-relief, deux branches autour d’une torche, figure sur deux faces de la colonne, à l’avant et à l’arrière.

810 (7)-min

À ses enfants

Morts pour la France

La Commune de Rainville

reconnaissante

1914-1918

   Droite :

1914

DUVAL Louis

THIÉRY Marcel

BILLET Maurice

CHAUMONT Paul

ROLIN Abel

GALAND Fernand

1915

BASTIEN Alfred

1916

DEVAUX Émile

BASTIEN Marcel

1917

GRANDIDIER Maurice

FLORENTIN Paul

DEVILLE Joseph

   Dos :

Ceux qui sont morts

Pour la Patrie

Ont droit qu’a leur tombe

La foule vienne et prie

   Paul Chaumont a droit à une plaque individuelle.

810 (8)-min

             Poil et dessin. 

810-min (2)

Chaval, L’Homme-page

Bon dimanche,

Philippe DIDION

7 octobre 2018 – 809

LUNDI.
           Lecture. La Nuit myope (A.D.G., Belfond, 1981 pour l’édition originale, rééd. La Table Ronde, coll. La Petite Vermillon n° 427, 2017; 112 p., 5,90 €).
                         Je m’étonne de n’avoir pas vu passer ce titre à l’époque de sa sortie, époque à laquelle je suivais de près ce qu’A.D.G. publiait dans la Série Noire. À lire ce texte, je me demande d’ailleurs si le prix que j’accordais alors aux ouvrages de cet auteur n’était pas un peu surestimé : le style faussement négligé paraît vieillot, les jeux de mots faiblards, le prétexte narratif bien mince. Bref, on est plus du côté d’un San-Antonio paresseux que de Manchette – un des rares auteurs français de cette époque à résister aux outrages du temps.
MARDI.
            Épinal – Châtel-Nomexy (et retour). Annie Ernaux, Mémoire de fille, Folio, 2018.
MERCREDI.
                  Éphéméride. “3 octobre [1931].
Travail abrupt. Détails sur les différentes espèces de masques; langue secrète de la société. Mais il semble que rien n’avance et que les gens, s’ils lâchent quelques petits secrets, cachent soigneusement le principal.
Je ne suis pas sorti du tout et j’ai travaillé avec Ambara. Il doit m’emmener demain à un sacrifice en vue de faire tomber la pluie… Je le lui ai demandé. Mais que fera-t-il ?
Par ailleurs, je souhaiterais être un missionnaire catholique appliquant les principes du plus pur syncrétisme, enseignant que Jésus-Christ est l’inventeur du rite pégou, la Sainte Vierge la mère du masque, et communiant sous les espèces de la bouillie de mil et du dolo.” (Michel Leiris, L’Afrique fantôme)
VENDREDI.
                  Lecture. La Nouvelle Revue française n° 622 (Gallimard, janvier 2017; 176 p., 15 €).
                  Le cabinet de curiosités du notulographe. Misère de la signalisation routière en Creuse.
809 (1)-min  809 (2)-min  809 (3)-min  809 (4)-min
Mazeyrat / Parsac / Rougnat, photos de l’auteur, août 2016 – juillet 2017
SAMEDI.
Films vus pendant la semaine. Marie-Francine (Valérie Lemercier, France – Belgique, 2017)
                                                               Demain et tous les autres jours (Noémie Lvovsky, France, 2017)
                                                               Sales gosses (Frédéric Quiring, France, 2017)
                                                               Chacun sa vie (Claude Lelouch, France, 2017).
             L’Invent’Hair perd ses poils.
809 (5)-min  809-min
Brouilla (Pyrénées-Orientales), photo de Marc-Gabriel Malfant, 28 mars 2011 / Lyon (Rhône), photo du même, 7 février 2016
             IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental). 19 février 2017. 52 km. (32225 km).
809 (7)-min
160 habitants
Le monument, de facture ordinaire (pierre blanche, croix chrétienne, croix de Lorraine, Croix de Guerre, guirlande végétale), est dans le cimetière. Les plaques de marbre noir portant les noms sont neuves.
809 (6)-min
À nos morts
1914-1918

ADAM Émile

COLIN Louis

GABRIEL Marcel

GÉRARD Edmond

MICHEL Alphonse

POIROT Marcel

ROBERT Henri

THIEBAUTGEORGES Henri

THOMASSIN Henri

VERNIER Joseph

Guerre 1939-1945

THÉVENIN Jean

STAUFFER Jean

MATHEY Étienne

Poil et plume. “Jeanne était coiffée comme les jeunes gens de l’époque “à l’écuelle”, c’est-à-dire d’après le procédé très simple qui consiste à placer une écuelle sur la tête et à couper ras tous les cheveux qui dépassent. Les tempes se trouvent ainsi rasées, les oreilles très largement dégagées et il ne reste sur le sommet du crâne qu’une sorte de calotte brève. Et, dans l’acte d’abjuration tel qu’il fut établi par Cauchon, il est en effet fait mention de “cheveux rongnez en guise de homme”.” (Jean Grimod, Jeanne d’Arc a-t-elle été brûlée)

Bon dimanche,

Philippe DIDION