N.B. Le prochain numéro des notules sera servi le dimanche 16 août 2020.








N.B. Le prochain numéro des notules sera servi le dimanche 16 août 2020.
DIMANCHE.
Bestiolaire de Saint-Jean-du-Marché. Identification d’un Myrtil.
LUNDI.
Lecture. Nécropsie (Hubert Corbin, Albin Michel, 1995 pour l’édition originale, rééd. Librairie Générale Française, coll. Le Livre de poche n° 17022, 1998; 384 p., s.p.m.).
La tentation de l’Amérique a toujours existé chez les romanciers populaires. Sans remonter jusqu’à Gustave Le Rouge, nombreux sont les auteurs européens, de Léo Malet à Joël Dicker en passant pas James Hadley Chase, à avoir essayé d’écrire des roman américains. Là-bas, le flic est plus rusé, le gangster plus fort, le journaliste plus perspicace, la femme fatale plus fatale. La plupart du temps ces tentatives n’aboutissent qu’à des histoires caricaturales situées dans une Amérique de carton-pâte. Quand Hubert Corbin s’y essaie en créant un personnage de médecin légiste aux prises avec un serial killer d’un perversion peu commune, il lorgne manifestement du côté de Patricia Cornwell et de Thomas Harris. Et, contrairement à l’habitude, ça marche : son docteur est bien plus crédible que Kay Scarpetta, son tueur aussi impressionnant que Hannibal Lecter. Nécropsie est un roman implacable, construit de façon savante sur un suspense parfaitement maîtrisé. Hubert Corbin n’a écrit que trois romans dans les années 1990, celui-ci est remarquable.
Le Bonnet d’âne (Raymond Radiguet, 1919, rééd. in “Œuvres complètes”, Omnibus, 2012; 890 p., 25 €).
Poèmes.
MERCREDI.
Éphéméride. “Samedi 15 [juillet 1939] – Bain le matin. Grec, Gide, un roman policier.” (Raymond Queneau, Journal de guerre, 1939-1940)
Lecture. La Nouvelle Revue française n° 634 (Gallimard, janvier 2019; 176 p., 15 €).
JEUDI.
Lecture. Une étude en noir (Into the Night, William Irish, 1987 pour l’édition originale, Presses de la Cité, 1988 pour la première traduction française, rééd. coll. Omnibus, vol. « Nuit noire », 1994, d’après la traduction de Marie-Louise Navarro; 948 p., 135 F).
Ce roman inachevé a été retrouvé dans les archives de William Irish après sa mort en 1968. Pour le compléter et imaginer ce qui se cachait derrière les passages biffés, on a fait appel à un maître du polar, Lawrence Block. Sans la postface qui indique précisément à quel endroit celui-ci est intervenu, il serait impossible de démêler l’original de l’imitation qui concerne, en particulier, les premières et dernières pages. Si le dénouement apparaît un peu trop optimiste pour correspondre à ce qu’on connaît d’Irish, l’ouverture du roman est en revanche parfaitement conforme à ce qu’on peut attendre de cet écrivain. L’histoire racontée concerne, comme dans La Mariée était en noir, la vengeance d’une femme, et sa noirceur – mis à part, rappelons-le, sa conclusion – est le fidèle reflet de l’ambiance crépusculaire dans laquelle William Irish vécut ses dernières années.
VENDREDI.
Lecture. Les Aventures de Télémaque (Louis Aragon, Gallimard, 1922, rééd. Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade n° 436, « Œuvres romanesques complètes I », 1997; 1324 p., 65,50 €).
Le cabinet de curiosités du notulographe. Calcul bancal.
M le maudit (M – Eine Stadt sucht einen Mörder, Fritz Lang, Allemagne, 1931), photo de Caroline Didion, 24 août 2018
SAMEDI.
Films vus. Wake Up (Aleksandr Chernyaev, É.-U., 2019)
Il était une fois en Chine (Wong Fei Hung, Tsui Hark, Hong Kong, 1991)
C’est ça l’amour (Claire Burger, France – Belgique, 2018)
Folies d’avril (The April Fools, Stuart Rosenberg, É.-U., 1969)
Été 85 (François Ozon, France – Belgique, 2020)
Quand on crie au loup (Marilou Berry, France, 2019)
L’Homme au bras d’or (The Man With the Golden Arm, Otto Preminger, É.-U., 1955).
Invent’Hair, bilan d’étape. Bilan établi au stade de 4 900 salons, atteint le 31 mars 2020.
Bilan géographique.
Classement général par pays.
La Suisse dépasse le Danemark dans le top 10. La Lettonie gagne 8 salons et passe de la 19e à la 14e place.
Classement général par régions (France).
1. Rhône-Alpes : 704 (+ 1)
2. Île-de-France : 657 (+ 13)
3. Languedoc-Roussillon : 323 (+ 9)
4. Provence-Alpes-Côte-d’Azur : 319 (+ 8)
5. Lorraine : 307 (+ 7)
6. Midi-Pyrénées : 225 (+ 1)
7. Bretagne 171 : (=)
8. Pays de la Loire : 160 (+ 2)
“. Bourgogne : 160 (+ 11)
10. Centre : 139 (=)
La Bourgogne rejoint les Pays de la Loire. Les 12 salons engrangés par la Champagne-Ardenne ne lui rapportent qu’une place. (15e).
Classement général par départements (France).
Après l’avoir rejointe lors du dernier classement, la Meurthe-et-Moselle dépasse la Loire. Les positions sont très serrées entre la 5e et la 10e place. Plus loin, la Côte-d’Or (33e) fait un bond de 18 places avec 10 nouveaux salons. Le Var en gagne 7 et passe du 25e au 17e rang.
Classement général par communes.
1. Paris : 531 (+ 12)
2. Lyon : 158 (=)
3. Nantes : 62 (+ 1)
4. Barcelone : 57 (=)
5. Nancy : 53 (=)
6. Épinal : 46 (=)
7. Nice : 37 (=)
8. Marseille : 32 (=)
9. Strasbourg : 24 (=)
“. Copenhague : 24 (=)
“. Villeurbanne : 24 (=)
“. Le Havre : 24 (=)
Pas de changement dans le top 10. Belle progression de Dijon (15e), 10 salons de mieux pour un gain de 22 places.
Bilan humain.
Nous nous étions arrêtés à la 116e place. Nous arrivons à la fin du classement avec les one hit wonders.
117. Véronique Daniel 1 (+ 1)
“. Fleur Dubuis 1 (+ 1)
“. Claude Morin 1 (+ 1)
“. Frédéric Abergel, Arno Bertina, Patrick Bléron, François Bougnet, Clément Bretonnière, Michel-André Carton, Noémi Chamontin, Nicolas Chantoiseau, Suzanne Chapuis, Évelyne Charpentier, Joëlle Cousin, Mélanie Daix, Christophe Didion, Michel Didion, Sylvie Dolidon, Kathie Durand, Jean-Claude Febvre, Garibeuil, Alexandre Geffen, Alain Girard-Daudon, Marie-José Gonand, Martin Granger, Laurent Grisel, Francis Grossmann, Xavier Guézou, Marie-Christine H., Maryse Hache, Dominique Hasselmann, M.-C. Hergault, Dominique Jeangette, Hervé Jeanney, Pierre Jeannin, Luc Jodoin, Juliette Julien, Alain Lafarge, Joël Lambolez, Myriam Langlest, Catherine Le Cam, Nicolas Leboucq, Jean-Nicolas Lefilleul, Henri Lessard, Phillip Lund, Gérard Luraschi, Paul Antoine M., Jean-Luc Margueron, Alain Mathieu, Grégoire Matuszewski, Magali Maurelli, Joëlle Molina, Guilhem Monédiaire, Flavie Najean, Gérard Noël, Jacques Noizet, Paul Olry, Julien Pauthe, Marie Peyrat, Alain Pierrot, Pipolka, Jean-Louis Pirlot, Claire Pisson, Alain Poncet, Giulia Prada, Franck Queyraud, Dominique Renaux, Étienne Roba, Sébastien Rongier, Jean-Pierre Salgas, Anne Savelli, Jean Schaming, Olivier Thirion, Florence Trocmé, Éléonore Trois, Patrick Valroff, Christine Vauzelle, Anne-Marie Vichard, Marie-Noëlle Visse, Jürg X, Patrick Zecchin 1 (=).
Étude de cas. Les pas bégueules : patronne et patrons fiers de figurer dans l’Invent’Hair.
Mandelieu-La Napoule (Alpes-Maritimes), 21 février 2016 / Rochefort-en-Terre (Morbihan), 1995 / Le Havre (Seine-Inférieure), 12 mars 2016, photos de Jean-Damien Poncet
IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental). 17 avril 2019. 67 km. (36 828 km).
3 836 habitants
Un Poilu en buste, casque lauré, poitrail décoré, nous attend, posé sur une courte base de granit, sur le côté de l’église. Sur le sol, des pensées fraîchement repiquées. À l’entour, trois mâts à drapeau, quatre plots de béton et, sur le côté, une stèle pour les morts d’Indochine et d’Algérie.
ST Étienne
À ses enfants
Morts pour la France
1914-1918
Face : 40 noms sur deux colonnes, d’ALEXANDRE. A à DURUPT. C.
Gauche : 40 noms sur deux colonnes, de DURUPT. P à MASSIN. J, 4 noms sous la mention Campagne d’Algérie (les mêmes que sur la stèle).
Droite : 39 noms sur deux colonnes, de MATHIEU. R à ZELLER. J, 3 noms sous la mention Campagne d’Indochine (les mêmes que sur la stèle).
Dos : 20 noms sur deux colonnes, de BAILLY. A à YUX. A, sous la mention Guerre 1939-1945
8 noms sur deux colonnes, d’ANDRE. A à VOIRIN. A, sous la mention Victimes civiles
7 noms sur deux colonnes de BICHOTTE R. à VARROY R., sous la mention Maquisards morts le 25.09.1944 pour la libération de Saint-Étienne.
L’église est ouverte et contient un souvenir patriotique. Les noms sont inscrits sur des plaques sombres, insérées dans le socle d’une pietà.
Poil et pellicule.
Blow Up (Blowup, Michelangelo Antonioni, R.-U. – Italie, 1966)
Bon dimanche,
Philippe DIDION
À Reynaldo Hahn
« Une enseigne de la rue San Dalmazzo, là où il y avait le restaurant Canelli, refait surface, symbole de la consumation d’un morceau de bois peint : Travaux en cheveux, c’était marqué au-dessous, et dans la vitrine pas plus large qu’un piège à renards, derrière un voile de poussière, trônait, tragique, le buste scié d’une femme qu’une perruque rougeâtre protégeait d’une calvitie honteuse. » (Guido Ceronetti, Petit enfer de Turin)
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.