18 juillet 2021 – 936

N.B. Le prochain numéro des notules sera servi le dimanche 8 août 2021.    

DIMANCHE.                   

Bestiolaire domestique. Identification d’un Poliste gaulois.    

LUNDI.           

Lecture. Sagesses populaires (J. Biniou, V. Puente, Les 4 Mers, coll. Encyclopédie Antipodiste IX, 1998; n.p., 60 F).

MARDI.            

Lecture. Misère de la philosophie(Karl Marx, 1847, rééd. in “Œuvres : Économie I, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1963; 1824 p., 66 €).                          

Si la préface qui ouvre cette édition est illisible – à nos pauvres yeux du moins – la chronologie qui la suit est très précise et éclairante pour le non initié. On y voit le modèle qu’a tenté de suivre Bergounioux sans l’avouer : une vie uniquement consacrée à l’étude et à l’écriture, des masses de lectures “extraites” dans d’innombrables cahiers, la pauvreté la plus noire en plus. Misère de la philosophie est écrit directement en français, en réponse, sous forme de chiasme, à Philosophie de la misère de Proudhon, paru un an plus tôt. S’il faut être plus versé que je ne le suis dans la chose économique pour en saisir toutes les vertus, le travail de Marx vaut surtout par la manière dont il met en pièces les arguments de Proudhon. C’est une patiente démolition de tout le livre, presque ligne par ligne, éclairée par des exemples et des citations tirées de l’immense réservoir de lectures que possède déjà Marx à l’âge de vingt-neuf ans. Proudhon est son aîné d’une dizaine d’années mais il ne l’impressionne pas. À la place de la réfutation respectueuse, c’est l’attaque, avec des flèches d’une ironie féroce. Un exemple : Marx recopie un paragraphe sur l’augmentation des salaires que Proudhon conclut ainsi : “cela est aussi certain que deux et deux font quatre.” Commentaire de Marx : “Nous nions toutes ces assertions, excepté que deux et deux font quatre.”    

MERCREDI.                  

Éphéméride.

“[14 juillet 1828].  

Fontainebleau. Départ de nuit, la pluie finissant à 8 et demie du soir. 14 juillet 1828.” (Stendhal, Journal)    

JEUDI.          

Lecture. Histoires littéraires n° 78 (Du Lérot éditeur, avril-mai-juin 2019; 208 p., 25 €).                        

Dossier Lamartine.                        

Contribution du notulographe à ce numéro : une note de lecture sur Pierre Michon.    

VENDREDI.                  

Tourisme médical. En m’engouffrant dans le taxi, je me fracasse la tronche contre la paroi de plexiglas qui me sépare du conducteur. Le cuir chevelu entaillé, c’est un peu sanguinolent que je débarque à la clinique Louis-Pasteur d’Essey-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle), craignant un temps qu’on me verse dans un autre service que celui où je suis attendu. Il n’en sera rien et je pourrai poursuivre, un peu plus tard, mon expérience de lecture sous emprise anesthésique.                    

Lecture. L’Écluse n° 1 (Georges Simenon, Arthème Fayard, 1933, rééd. Rencontre, 1967, in “Œuvres complètes Maigret” V; 552 p., s.p.m.).                                

L’histoire se déroule dans le milieu des mariniers, entre Charenton et le port de Paris, autant dire que Simenon est à son aise. Il est moins assuré dans la construction du personnage de Maigret, dont on pourrait penser que, rendu à sa dix-neuvième enquête, il avait atteint ses traits définitifs. Il n’en est rien : ici, il ne se prénomme pas Jules mais Joseph, il n’habite pas boulevard Richard-Lenoir mais boulevard Edgar-Quinet et il s’apprête à prendre sa retraite dans une petite maison des bords de Loire.                                  

Les Jardiniers du bitume (Roger Riffard, Julliard, 1956, rééd. Bouclard, 2021; 128 p., 16 €).                                

Quand j’ai voulu lire Roger Riffard, je me suis aperçu à mon grand dam que ses livres étaient devenus complètement introuvables. Une bonne chose, puisqu’elle m’a permis de découvrir La Grande Descente dans l’exemplaire de René Fallet que m’avait prêté sa femme Agathe. Mais tout finit par arriver : en mai dernier, les éditions Bouclard, auxquelles on doit déjà une petite revue pleine d’intérêt, ont eu la bonne idée de rééditer les œuvres complètes de Riffard, à savoir La Grande Descente et ces Jardiniers du bitume. Les deux romans se caractérisent pas la veine populiste qui sera aussi celle de Fallet et qui n’est pas sans rappeler les récits d’Emmanuel Bove. Le héros des Jardiniers s’appelle Alexis Plantin, un nom qui dira quelque chose aux amateurs de Fallet puisque celui-ci donnera ce patronyme au personnage principal de Paris au mois d’août en 1964.                    

Le cabinet de curiosités du notulographe. Faudrait savoir.  

  Savenay (Loire-Inférieure), photo de Bernard Bretonnière, 16 décembre 2019

Épinal (Vosges), photo de Lucie Didion, 17 janvier 2020    

SAMEDI.              

Lecture. Schnock n° 34 (La Tengo, mars 2020; 176 p., 15,50 €).                            

Sylvie Vartan.                

Films vus.

  • Sicario (É.-U. – Mexique – Hong Kong, 2015)                               
  • Wild Love (court métrage, Paul Autric, Quentin Camus, Léa Georges, Maryka Laudet, Zoé Sottiaux, Corentin Yvergniaux, France, 2019)                               
  • Ibrahim (Samir Guesmi, France, 2020)                               
  • Blackbird Roger Michell, É.-U. – R.-U., 2019)                               
  • Enough (court métrage, Anna Mantzaris, R.-U., 2019)                               
  • Cinquième set (Quentin Reynaud, France, 2020)                               
  • Obsession (Brian De Palma, É.-U., 1976)                               
  • Raoul Taburin (Pierre Godeau, France – Belgique, 2018).                

L’Invent’Hair perd ses poils.  

  Ischia (Italie), photo de Laurence Bessac, 2 octobre 2011

Lima (Pérou), photo de Bernard Visse, 2 décembre 2016                

Poil et plume. “Parce qu’elle se refuse de toute évidence à admettre que ses cheveux ne repousseront jamais, la truite conserve précieusement un peigne dans sa poche intérieure.” (Eric Chevillard, L’Autofictif)    

Bon dimanche,  

Philippe DIDION    

11 juillet 2021 – 935

MARDI.            

Vie professionnelle. Dernière journée d’une année scolaire qui ne fut pas toujours facile à vivre. C’est d’ordinaire un jour gai, léger, qui m’aura paru cette fois interminable et pesant, marqué par le ton grisâtre de la météo et du moral, ce dernier sans doute influencé par la fréquentation assidue de Bergounioux. L’essentiel est d’en avoir vu le bout.

Lecture. Le Corps et l’Âme (Body and Soul, John Harvey, 2018 pour l’édition originale, Rivages, coll. Noir, 2020 pour la traduction française, traduit de l’anglais par Fabienne Duvigneau; 288 p., 21,50 €).                          

Après avoir fait ses adieux à Charles Resnick en 2014 dans Ténèbres, ténèbres, John Harvey fait de même avec son second personnage récurrent, le policier retraité Frank Elder. Celui-ci n’aura vécu que quatre aventures, dans lesquelles John Harvey n’aura pas réussi à le rendre aussi attachant que Resnick. On a l’impression que l’auteur range ses affaires avant de prendre congé, conscient que le talent de ses débuts s’est effiloché au fil du temps. Et c’est vrai que ce dernier roman peine à susciter l’intérêt avec une progression très hésitante. Heureusement, les dernier chapitres, jusqu’au final inattendu, sont plus enlevés et nous laisseront sur une bonne impression. John Harvey aura été un bon serviteur du polar anglais et on comprend sa lassitude après les efforts fournis pour nous éclairer sur la situation sociale de son pays.    

MERCREDI.                  

Éphéméride. “Mercredi, 7 juillet [1943]  

Depuis deux jours, une grande bataille de chars dans le secteur de Koursk, sur un large front allant d’Orel à Belgorod. Ne connaissant que les relations de source allemande, je ne peux me rendre compte ni de l’ampleur ni du sens des combats.” (Mihail Sebastian, Journal 1935-1944)                    

Lecture. Le Château des quechuas (Fernando Arrabal, Collège de ‘Pataphysique, coll. Bibliothèque optimatique n° 3, 2009; 96 p., hors commerce).    

JEUDI.          

Brève de trottoir.  

    VENDREDI.                  

Vie informatique. Après l’enseignement à distance, place à la médecine du même métal. Une expérience instructive, pour laquelle il est préférable de jouir d’une belle santé. Une semaine de préparation pour un rendez-vous prévu ce matin avec un médecin anesthésiste, des questionnaires à remplir, des documents à fournir, des démarches à accomplir, des courriels en rafale, tout cela pour se retrouver, au jour et à l’heure prévus, dans l’impossibilité de pénétrer dans la salle d’attente virtuelle. La consultation finira par se faire au téléphone.                    

Le cabinet de curiosités du notulographe. Simplification administrative.  

Préfecture de Haute-Marne, bureau des hypothèques, Chaumont, photo de Jean-François Fournié, 18 avril 2017

SAMEDI.              

Films vus.

  • Duo d’escrocs (The Love Punch, Joel Hopkins, France – R.-U., 2013)                               
  • Les 2 Alfred (Bruno Podalydès, France, 2020)                               
  • Citoyens du monde (Lontano, lontano, Gianni di Gregorio, Italie, 2019)                               
  • Gadjo dilo (Tony Gatlif, Roumanie – France, 1997)                               
  • Cortex (Moritz Bleibtreu, Allemagne, 2020)                               
  • Les Malheurs de Sophie (Jean-Claude Brialy, France, 1981)                               
  • Poissonsexe (Olivier Babinet, France – Belgique, 2019).                

L’Invent’Hair perd ses poils.  

Montpellier (Hérault), photo de Laurence Bessac, 19 septembre 2011                

IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental). 31 mai 2020. 51 km. (38 680 km).  

484 habitants     

Le monument est au coin du cimetière, tournant le dos à l’église. C’est un obélisque de pierre blanche, surmonté d’une croix et orné d’une palme.  

  Aux enfants

de

Sainte-Hélène

Morts pour la France

1914-1919     

Droite :  

ARNOUX André

BONTEMS Henri

COLLARD Eugène

COMTE Charles

COMTE René

CONOT Jules

COURLET Aimé

HOUVION Camille

LABARRE René

MARCOT Camille

MARCOT Émile

MIETTE Édouard

PERRIN Charles

RENARD Henri

THOUVENEL Georges

TISSERANT Louis

MARCOT Ernest

VILLEMIN Henri

ODILLE Alfred  

Guerre 1939-1945  

7 noms               

Poil et pellicule.  

Sage femme (Martin Provost, France – Belgique, 2017)  

Bon dimanche,  

Philippe DIDION    

4 juillet 2021 – 934

LUNDI.           

Lecture. Le Lutin (Nezhit’, Vladimir Nabokov, revue Rul’, 1921 pour l’édition originale, in La Vénitienne et autres nouvelles, Gallimard, 1990 pour la traduction française, traduit du russe par Bernard Kreise et Laure Troubetzkoy, rééd. in “Nouvelles complètes”, coll. Quarto, 2010; 868 p., 25 €).                         

Nouvelle.             

Pour qui klaxonne le glas. Après la Turquie et le Portugal, c’est l’équipe de France qui est éliminée de l’Euro de football. On aurait pu suivre tout ça sans avoir à regarder la TV : l’absence de klaxons, le calme qui régnait sous nos fenêtres à l’issue des rencontres éliminatoires nous a donné les résultats instantanément. On aura rarement vécu compétition aussi paisible, et on peut raisonnablement ne pas craindre les débordements des communautés belge, suisse ou tchèque d’Épinal.     

MERCREDI.                  

Éphéméride. “À Monsieur Valery Larbaud                                                           Pau, 30 juin [1911]                              

[en Angleterre]  

Attention que j’aime, cher ami, de m’avoir adressé ce souvenir d’une “Île”…

Et moi, que pourrais-je faire, pour vous faire plaisir ?

Je veux vous souhaiter un bel été pour vous, sur toute la campagne anglaise.

Voici deux vers que j’aime, et où je serais heureux d’avoir pu vous donner du plaisir – pour les soyeuses allitérations du premier, le gonflement qui fait l’humeur finale du second, et puis, aussi, ce délicieux “coquit” :  

En quid agis ? Siccas insana Canicula messes

Jamdudum coquit, et patula pecus omne sub ulmo est.  

Ils sont d’un poète calomnié : de ce Perse, trop soigneusement élevé par une femme, mais qui fut l’ami de ce Lucain que vous aimez. De coeur,   Leger.” (Saint-John Perse, Lettres)    

JEUDI.          

Lecture. … Et mon tout est un homme (Boileau-Narcejac, Denoël, 1965, rééd. in « Quarante ans de suspense » vol. 2, Robert Laffont, coll. Bouquins, édition établie par Francis Lacassin, 1988; 1314 p., 120 F).    

VENDREDI.                   

À la manière de…, ou Hommage à Pierre Bergounioux. Ve 2.7.2021 Levé à six heures moins le quart. Le beau temps nous revient, le ciel est déjà clair mais le solstice est derrière nous et nous allons à pas lents vers l’ombre et le froid. De suite à l’ordinateur pour dactylographier la distribution du film vu hier au cinéma. Je descends au café, lis les journaux du jour et emporte ceux de la veille. À mon retour, Caroline est levée et s’apprête à partir pour Courcy. Je la quitte pour gagner la gare, salue S. au passage et embarque dans le 7 h 43. J’ouvre Le Retour de Silbermann (1931), dont j’avais apprécié le premier volet paru neuf ans plus tôt. Je descends à Charmes et me dirige vers le collège sous un ciel ponctué de rares cirrus. Une fois sur place, je dépêche mes dernières copies d’examen selon la méthode analytique de Descartes en songeant que c’est peut-être la dernière fois que je m’adonne à cette tâche mécanique, assommante. Je suis seul dans la place, mes jeunes collègues on terminé hier en travaillant l’après-midi, ce dont je suis incapable. Un surveillant m‘assiste pour enregistrer les résultats dans l’ordinateur et je rends les copies à une secrétaire bavarde qui ne me cache rien de ce qu’elle pense de la situation sanitaire du pays. Je retourne à la gare et profite de l’heure d’attente pour terminer Lacretelle. Je lis mal, sous l’aubette, distrait par des passages d’hirondelles et le ballet des piérides sur les herbes folles qui ont envahi les voies désaffectées. Mon cœur me laisse en paix mais je roule de noires pensées à l’idée des échéances qui m’attendent. Je rentre par le 11 h 28, entame à son bord un roman de John Harvey.  À la maison à midi. Les petites arrivent par la rame suivante, retour de Nancy, Lucie a passé la journée d’hier à subir une batterie d’examens au CHU. Je m’affaire à nourrir mon petit monde qui abandonne ensuite le logis, qui pour Courcy, qui pour Saint-Jean-du-Marché. Après la sieste, je prends la petite voiture et monte à la clinique où V., la secrétaire du docteur O., me transmet le dossier concernant mon bref séjour de juillet à Essey-lès-Nancy. Je n’aurai pas à subir de test PCR, contrairement à ce qui s’était produit en juin et à ce qui adviendra en août, petit allègement dans la spirale de démarches qui m’étourdit. Au retour, je m’occupe du courrier électronique. P.F. m’a envoyé le catalogue de publicités peintes qu’il a élaboré et pour lequel je lui avais fourni quelques photos. Il prend sa retraite, comme tous ceux de mon âge, et j’ai la désagréable impression d’être le seul à rester sur le pont. Triste vigie. Je commande les services de presse pour Histoires littéraires, retourne à la gare pour prendre le 17 h 43, feuillette Livres Hebdo que j’ai récupéré au passage à la librairie et descends à Châtel-Nomexy. Je monte au collège pour la petite cérémonie de fin d’année. Les dames de la cantine ont fait des merveilles, une profusion de mignardises salées et sucrées. Dans quatre jours, les vacances commenceront et je pourrai reprendre la vie retranchée, résolument domestique, que j’ai choisie il y a bientôt trente ans pour tenter d’y voir clair dans la part du monde qui m’ a été allouée, sacrifier au sombre soin de ma santé. En soirée, je regarde la pâle adaptation du Grand Meaulnes qu’a réalisée J.-G. Albicocco dans les années 60 et finis la journée avec la lecture du Carnet de notes de Bergounioux, lequel a rarement été aussi lugubre qu’en ce mois de novembre 2017.                    

Le cabinet de curiosités du notulographe. Avec l’accent.  

  Épinal (Vosges), photos de l’auteur, 24 mars 2019 et 19 octobre 2020    

SAMEDI.              

Films vus.

  • En rachâchant (court métrage, Danièle Huillet, Jean-Marie Straub, France, 1982)                               
  • Petite maman (Céline Sciamma, France, 2021)                               
  • Sammy et Rosie s’envoient en l’air (Sammy and Rosie Get Laid, Stephen Frears, R.-U., 1987)                               
  • Au revoir… à lundi (Maurice Dugowson, France – Canada, 1979)                               
  • Cadavres exquis (court métrage, Valérie Mréjen, France, 2013)                               
  • Médecin de nuit (Élie Wajeman, France, 2020)                               
  • Le Grand Meaulnes (Jean-Gabriel Albicocco, France, 1967)                               
  • Rocks (Sarah Gavron, R.-U., 2019).                

L’Invent’Hair perd ses poils.  

  Eygalières (Bouches-du-Rhône), photo d’Anne-Marie Emery, 1er janvier 2012

Lamballe (Côtes-du-Nord), photo de Yannick Séité, 28 septembre 2017                

Poil et plume. “Selon Passilus, tant qu’on discute de langue ou de religion, c’est qu’aucune casserole n’est en train de brûler dans les affaires de l’État. Par contre il écoutait attentivement les nouvelles nécrologiques et redressait le torse quand il reconnaissait quelqu’un dans la liste des morts. S’étonnant surtout qu’Untel était encore en vie il y a une semaine, avant de découvrir que le mort était plus jeune que lui. “C’est normal, avec la vie qu’ils mènent là-bas, lui glissa le coiffeur Saintvil Mayard qui arrivait à temps pour le café, si ici nous vivons plus longtemps qu’à Port-au-Prince.” Je restai un moment jusqu’à ce qu’on me fasse signe de partir. Je tentai de refiler le journal au coiffeur qui le repoussa fermement : “Je n’ai pas besoin de savoir ce qui se dit, mon fils, j’ai trop à faire avec la vie.” (Dany Laferrière, L’Art presque perdu de ne rien faire)    

Bon dimanche,  

Philippe DIDION