27 novembre 2022 – 991

DIMANCHE.

Lecture.

Histoires ténébreuses (Grave Suspicions,Collectif, Davis Publications, 1984 pour l’édition originale, Pocket n° 4297, 1987 pour la traduction française, rééd. in « Alfred Hitchcock présente : 100 autres histoires extraordinaires », Presses de la Cité, coll. Omnibus, 1995; 1224 p., 145 F). 

 Nouvelles.

MERCREDI.                 

Éphéméride.

“23 novembre [1963]

Kennedy assassiné se vend mieux que le Mozart du même nom.

Hélas, ce n’est pas même un attentat anarchiste. Ces balles-là sont inutiles.

Lorsqu’on me voit abattu, je soupire comiquement : “Ah, je ne suis plus le même depuis la perte de l’Algérie.”

Ces types qui s’ouvrent une veine un jour, puis l’autre, gobent un petit cachet, sont les inventeurs du suicide à tempérament.” (René Fallet, Journal de 5 à 7)

JEUDI.                          

Lecture.

Le Passeport de Monsieur Nansen (Alexis Jenni, Paulsen, 2022; 200 p., 21 €).

Intéressant parcours que celui d’Alexis Jenni qui, couronné du Prix Goncourt pour son premier roman (L’Art français de la guerre, 2011), a choisi de ne pas se cantonner dans ce genre pour explorer d’autres pistes. Depuis deux ans, il a trouvé refuge chez Paulsen, l’éditeur des livres à lire avec des moufles, où il a déjà livré une biographie de John Muir, explorateur et aventurier auteur de récits de voyages en Alaska et dans l’Arctique. L’Arctique, il en est de nouveau question avec cette vie de Fridtjof Nansen, héros norvégien qui traversa le Groenland à ski puis fut l’homme à s’approcher le plus près du pôle Nord en 1895. Une biographie, donc, mais pas une biographie à l’américaine bardée de références, de notes et de citations, non, c’est plutôt une promenade dans les pas de Nansen, une biographie subjective dans laquelle l’auteur n’hésite pas à s’impliquer, en tentant d’expliquer la fascination que Nansen sut exercer sur ses contemporains et sur lui-même. Il reprend Vers le pôle, le récit de l’expédition polaire écrit par Nansen, mais en comparant les deux textes, on voit bien que Jenni ajoute, invente et brode. Le romancier est toujours tapi derrière le biographe mais cela n’est jamais gênant, on accepte sans réticence de se laisser emporter par son récit. Celui-ci se poursuit par l’évocation de la carrière de diplomate que connut ensuite Nansen, qui conduisit à la création du passeport pour les apatrides qui devait porter son nom et au Prix Nobel de la paix en 1922. Une carrière dans des domaines variés, un prix prestigieux, Nansen et Jenni ne jouent pas dans la même catégorie mais leurs parcours ont des points communs évidents.         

Contrepèterie de trottoir.

VENDREDI.

Lecture.

Un privé à Babylone (Dreaming of Babylon, Richard Brautigan, Dell Publishing, 1977 pour l’édition originale, Christian Bourgois, 1981 pour la traduction française, rééd. coll. Titres, 2022; 240 p., 9,50 €)

.Le cabinet de curiosités du notulographe.

Trésors de boîtes à livres.

Pont-à-Celles (Belgique), photo d’Éric Dejaeger, 25 février 2018

Metz (Moselle), photo d’Alice Didion, 13 septembre 2021

SAMEDI.             

Films vus.

  • Submarine (Richard Ayoade, R.-U. – É.-U., 2010)                              
  • The Truman Show (Peter Weir, É.-U., 1998)                              
  • Couleurs de l’incendie (Clovis Cornillac, France – Belgique, 2022)                              
  • Joni Mitchell – Le Spleen et la Colère (Clara & Julia Kuperberg, France, 2022)                              
  • Robuste (Constance Meyer, France – Belgique, 2021)                              
  • Allez coucher ailleurs ! (I Was a Male War Bride, Howard Hawks, É.-U., 1949)                              
  • Super-héros malgré lui (Philippe Lacheau, France – Belgique, 2021).             

L’Invent’Hair perd ses poils.

Saint-Rémy-sur-Orne (Calvados), photo de Pierre Cohen-Hadria, 29 juillet 2012

Vevey (Suisse), photo de Jean Prodhom, 13 novembre 2015

IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental).

12 décembre 2021. 72 km. (41 545 km).

1 898 habitants

Une stèle de granit est collée au mur de la Mairie, sous un blason tricolore (“Mairie de Le Syndicat Liberté Égalité Fraternité”) lui même surmonté de deux drapeaux. Une mosaïque sert de fond aux dates 1914-1918 et sépare les deux colonnes de noms. Plusieurs plaques sont fixées au mur pour les victimes des autres guerres.

Colonne de gauche : 32 noms d’AUPTEL Paul à HOUOT Gabriel (dont un curieux DELON Del)

Colonne de droite : 31 noms de JACQUEL Marcel à VINEL Louis.

Au-dessous :

Sont morts

Pour la France

Souvenez-vous

Poil et pellicule.

La Grande Lessive (Jean-Pierre Mocky, France, 1968)

Bon dimanche,

Philippe DIDION

20 novembre 2022 – 990

MERCREDI.                 

Éphéméride.

9 novembre 1943

“BAVARDAGES ENTRE AMIS

Mes chers compatriotes,

Je reviens ce soir bavarder quelques instants avec vous, simplement, comme on le fait entre amis qui ont mal, et qui essayent de bercer leur peine en la blaguant un peu.

J’espère que vous ne m’entendez pas trop mal. Par précaution, avant de prendre la parole au micro, j’ai avalé deux louches à café de lotion anti-brouillage. C’est un composé de laitance de rollmops, d’éphédrine adulte et de phosphore dénicotinisé. Il paraît que ça donne de bons résultats.

Comment allez-vous, mes chers amis ? Vous pouvez me répondre. Bien que votre voix ne puisse parvenir jusqu’à moi, je vous entends tout de même. Le cœur n’a-t-il pas des antennes qui le dispensent de tout autre mode de communication ? […]” (Pierre Dac parle aux Français : Textes lus à la radio)

JEUDI.

Lecture.

Une folie meurtrière (A Mind to Murder, P.D. James, Faber, 1963 pour l’édition originale, Fayard, 1988 pour la traduction française, rééd. Librairie Générale Française, coll. Le Livre de poche n° 6835, 1990, traduit de l’anglais par Françoise Brodsky; 320 p., s.p.m.).

Le détective poète Adam Dalgliesh, promis à une longue carrière sous la plume de P.D. James, est encore un débutant : il fait ici sa deuxième apparition, à l’occasion d’une enquête sur un meurtre commis dans une clinique privée. L’auteure est encore soumise au schéma agathachristien, avec un crime dans un lieu fermé où se trouve forcément le meurtrier, une succession d’interrogatoires propres à emmener le lecteur sur des fausses pistes et une révélation finale. Mais le nombre de suspects potentiels est trop élevé, on finit par se perdre dans leurs actions et motivations, la révélation qui met Dalgliesh sur la bonne voie est trop soudaine et le final s’avère décevant. Le personnage principal manque encore d’épaisseur et on suit ses efforts avec indifférence. P.D. James saura se montrer plus efficace par la suite.

VENDREDI.

Le cabinet de curiosités du notulographe.

Les facéties du bâtiment.

Mouvaux (Nord), photo d’Alice Didion, 12 juin 2021

Taintrux (Vosges), photo de l’auteur, 30 janvier 2022

Vie parisienne.

Francilienne plus exactement puisque nous sommes en banlieue. Et pas n’importe quelle banlieue, Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), pour une visite à l’exposition qui réunit les œuvres de Monet et de Joan Mitchell. Neuilly, on ne connaît que de réputation, ce n’est pas l’endroit où l’on va facilement traîner nos guêtres. D’où le sentiment de dépaysement ressenti à la découverte des lieux. Tout est différent ici, les rues, les immeubles, les voitures, les gens, les poubelles et leur contenu. Dans la file d’attente, les visiteurs, avec leur air hautain et leurs nippes chic, semblent tous venir du quartier, les ploucs égarés dans notre genre ne sont pas légion. Nul doute que si une gamelle de soupe devait être un jour jetée sur un tableau ici exposé, ce serait de la soupe aux truffes.

SAMEDI.             

Films vus.

  • L’Année de tous les dangers (The Year of Living Dangerously (Peter Weir, Australie – É.-U., 1982)                              
  • Deliver Us From Evil (Daman akeseo guhasoseo, Hong Won-chan, Corée du Sud, 2020)                              
  • Les Nus et les Morts (The Naked and the Dead, Raoul Walsh, É.-U., 1958)                              
  • Tout s’est bien passé (François Ozon, France – Belgique, 2021)             

L’Invent’Hair perd ses poils.

Condé-sur-Noireau (Calvados), photo de Pierre Cohen-Hadria, 27 juillet 2012

Flixecourt (Somme), photo de Bernard Visse, 14 juin 2013

Poil et pub.

Schnock n° 23, juillet 2017

DIMANCHE.

Lecture.

Les Bijoutiers du clair de lune (Albert Vidalie, Denoël, 1954; rééd. Librairie Générale Française, coll. Le Livre de poche n° 411, 1959; 192 p., s.p.m.).

 Je ne connaissais Albert Vidalie qu’en sa qualité d’ami de René Fallet, je ne l’avais jamais lu. Pourtant, ce titre me disait quelque chose, grâce à son adaptation au cinéma par Roger Vadim avec Brigitte Bardot dans le rôle principal. Je ne sais pas ce que vaut le film, le livre, lui, est aisément oubliable. Passons donc sur le texte et intéressons-nous, comme on disait dans les études de lettres, au paratexte, soit à ce qui l’entoure. La quatrième de couverture reprend un extrait d’une critique parue dans L’Express, dans laquelle Georges Arnaud, l’auteur du Salaire de la peur, dit tout le bien qu’il pense du livre de son confrère. Livre dédié, comme par hasard, “À Georges Arnaud, mon copain”. Simple renvoi d’ascenseur, échange de bons procédés, on sait comment ça se passe. Mais il y a peut-être plus. On est en 1954. Georges Arnaud a réussi, grâce à ses succès de romancier, à faire oublier qu’il s’appelle en réalité Henri Girard et qu’il a été sous ce nom, au cœur d’une affaire judiciaire retentissante datant de 1941, le triple crime du château d’Escoire : accusé d’avoir tué à coups de serpe son père, sa tante et une domestique, Girard n’a dû son salut qu’au talent de son avocat, Maurice Garçon. Innocenté par la justice, Girard est resté coupable aux yeux d’une grande partie de l’opinion publique. On se souvient que dans La Serpe (2017), Philippe Jaenada a repris toute l’affaire pour arriver à la même conclusion que la justice. Or dans Les Bijoutiers du clair de lune, Albert Vidalie met en scène un nommé Lambert, lui aussi accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis. Meurtre perpétré à l’aide d’une binette, certes, mais cela n’empêche pas Lambert de se promener “balançant à bout de bras une serpe qu’il avait arrachée d’un billot en traversant la grange d’Urbain Delorme.” Coïncidence, peut-être. Mais je me plais à penser que Georges Arnaud ne fut pas insensible à cette histoire de faux coupable.

MERCREDI.                 

Éphéméride.

“16 novembre 1871

Vu hier soir à l’Odéon, de Glatigny, Le Bois. L’idylle était dans la salle, Verlaine me prenant ostensiblement par le cou. Frémissement des bourgeois. Et des gens que nous connaissons !” (Loïc Depecker, Journal de Rimbaud)

JEUDI.

Lecture.

Le Peuple de l’Abîme (The People of the Abyss, Jack London, Macmillan, 1903 pour l’édition originale, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade n° 615, “Romans, récits et nouvelles I”, 2016 pour la traduction française, traduit de l’américain par Véronique Béghain; 1482 p., 62,50 €).

S’il n’en est pas l’inventeur du genre, Jack London se montre ici un pionnier du journalisme immersif en choisissant de partager pendant quelques semaines le sort des miséreux de l’East End londonien. Ayant revêtu le déguisement idoine, il plonge dans les bas-fonds, fréquente la soupe populaire, l’asile de nuit, les rues et les parcs, tout en prenant la précaution de louer un endroit sain pour travailler et se remettre de ses émotions. Car l’expérience est hallucinante : la misère, la famine, l’alcoolisme, la saleté, la promiscuité sont le quotidien d’un quart de la population d’une nation pourtant prospère, alors à la tête d’un immense empire. London ne parle pas que de lui, il observe, interroge, raconte des expériences individuelles glanées lors de ses rencontres. Sa compassion et son indignation ne sont pas feintes, il a connu lui aussi la misère en Amérique mais rien de comparable à ce qu’il voit en Angleterre. Au-delà des faits, il analyse, argumente, étudie les statistiques et, en bon auteur de “Comment je suis devenu socialiste”, accuse le système capitaliste à l’origine de cette situation.

VENDREDI.

Le cabinet de curiosités du notulographe.

Boîtes à lettres, fiction et réalité.

Jour de fête (Jacques Tati, France, 1949)

Semur-en-Auxois (Côte-d’Or), photo de Jean-François Fournié, 10 avril 2005

SAMEDI.             

Football.                           

SA Épinal – FC Metz 0 – 1.             

Films vus.

  • Hot Fuzz (Edgar Wright, R.-U. – France – É.-U., 2007)                              
  • Le Cercle des poètes disparus (Dead Poets Society, Peter Weir, É.-U., 1989)                              
  • Tromperie (Arnaud Desplechin, France, 2021)                              
  • Jeux d’espions (Hopscotch, Ronald Neame, É.-U., 1980)                              
  • You Look Fine (c.m., Katie Byford, R.-U., 2021)                              
  • L’Innocent (Louis Garrel, France, 2022)                              
  • La Pièce rapportée (Antonin Peretjatko, France, 2020)                             
  • Écoute voir… (Hugo Santiago, France, 1978).             

L’Invent’Hair perd ses poils.

Saint-Georges-Lagricol (Haute-Loire), photo de Christophe Hubert, 29 juillet 2012

Paris (Seine), rue d’Avron, photo de Jean-Christophe Soum-Fontez, 14 août 2013             

Poil et pellicule.

L’Enfant sauvage (François Truffaut, France, 1970)

Bon dimanche,

Philippe DIDION

6 novembre 2022 – 989

N.B.

Le prochain numéro des notules sera servi le dimanche 20 novembre 2022.

DIMANCHE.

Lecture.

Maus: Un survivant raconte. 1re partie : Mon père saigne l’histoire (Maus: A Survivor’s Tale. My Father Bleeds History, Art Spiegelman, Pantheon Books, 1986 pour l’édition originale, Flammarion, 1987 pour la traduction française, rééd. in “Maus : L’Intégrale”, Flammarion, 2019, traduit de l’américain par Judith Ertel; 296 p., 30 €)                   

Vie musicale.

Encore une journée épouvantable sur le plan parental – mais c’est peut-être la dernière, du moins je l’espère. Je suis à bout de forces, j’abandonne, je laisse ma place, je coupe les ponts. Un fils ne peut être un “aidant”, pour utiliser le vocabulaire du siècle, c’est ce qu’on m’a dit, un peu tard peut-être car j’ai laissé pas mal de plumes dans l’aventure. On m’a dit aussi que dans des cas semblables, à l’intérieur d’une fratrie, c’est le plus proche sur le plan géographique qui prend les coups. C’est normal, il est au front. Les actes des autres, rendus logiquement plus rares par l’éloignement, sont considérés comme plus méritoires et plus précieux. J’ai donc tout accepté, tout encaissé sans moufter : les appels incessants, les convocations répétées, les exigences vertigineuses, l’égoïsme forcené, l’absence de gratitude, tout, jusqu’aux injures ahurissantes. À force de me heurter au mur de la démence sénile, je me suis vu obligé de fréquenter à nouveau les salles d’attente et je n’ai pas envie de m’y attarder, ni de voir le reste de la Didionnée servir de cible. Car aujourd’hui, c’est Caroline qui s’est trouvée dans le viseur, ce qui, pour moi, constitue le point de non-retour : je me retire sous ma tente, je ne lèverai plus le petit doigt. Je suis soulagé, même si le nœud peut se resserrer d’un moment à l’autre. Aussi le concert du quintet d’Éric Seva, plein de trouvailles et d’inventivité, est-il ce soir le bienvenu, du moins quand j’arrive à faire le vide dans mon esprit pour l’écouter.

MERCREDI.                  

Éphéméride.

“2 nov. 2009. On reconnaîtra à la Réalité cette propriété de n’être jamais que la Réalité, froidement, platement, de s’appliquer à être et demeurer la Réalité, sans aucun débordement ni repli, toujours tendue dans son cadre. Que l’on s’y plaise ou pas, que l’on y trouve ou non son compte, cela est une autre affaire impossible à considérer seulement puis à traiter, hélas, à défaut d’une marge, d’un bas-côté, d’un talus où s’étendre, d’une cellule de temps mort où se retirer pour concevoir de nouveaux plans.” (Éric Chevillard, L’Autofictif père et fils)

Lecture.

À se tordre (Alphonse Allais, Ollendorff, 1891, rééd. in “Œuvres anthumes”, Robert Laffont, coll. Bouquins, 1989; 1188 p., 150 F).                                

On a beau dire que Molière est éternel, certaines formes d’humour ont du mal à passer l’épreuve du temps. Aussi craignais-je, en ouvrant ce recueil, de tomber sur des écrits un rien poussiéreux, un humour un peu désuet. Les propos et aphorismes rassemblés dans Alphonse Allais en verve, m’avaient laissé cette impression. Il n’en est rien avec ces “histoires chatnoiresques” qui, à l’exception de quelques-unes, ont gardé toute leur saveur. S’étendant sur une longueur d’une à trois pages, elles sont encore brillantes de légèreté et de fantaisie. Allais s’y entend à merveille pour camper en quelques lignes une situation et des personnages qu’il amène tambour battant à un final parfois attendu mais toujours amusant. Ce n’est peut-être pas “à se tordre” mais ‘”à faire sourire” sans aucun doute.

“Orphée rue Blondel” (Pierre Véry, in La Revue européenne, 1929, rééd. in « Les Intégrales du Masque », tome 2, 1994; 980 p., s.p.m.).

Nouvelle.

VENDREDI.

Le cabinet de curiosités du notulographe.

Usages détournés de la baignoire, photos de l’auteur.

Ajain (Creuse), 29 juillet 2018

Le Val-d’Ajol (Vosges), 17 février 2017

SAMEDI.

Vie technologique.

J’élargis mon empreinte sur les réseaux en ajoutant une troisième corde à mon arc socio-virtuel. J’entreprends aujourd’hui de dévoiler ma collection d’avis de décès. À l’origine, je pensais en faire une rubrique pour les notules, en remplacement de l’IPAD une fois celui-ci mené à son terme, mais le temps passe et risque de manquer au bout du compte. J’en suis donc à trois supports, l’un pour les couvertures de livres, l’autre pour les photos d’insectes, le dernier pour les nécrologies. À raison d’une publication par semaine, on peut ne plus parler de présence mais d’envahissement. Exceptionnellement, comme je l’avais fait pour les autres domaines, je livre à la notulie la première photo publiée.

Vosges Matin, 6 octobre 2022

Football.

SA Épinal – US Créteil 0 – 1.             

Lecture.

Les Monts Analogues de René Daumal (Collectif, Gallimard, 2021; 232 p., 35 €).            

Films vus.

  • Le Sommet des dieux (Patrick Imbert, Luxembourg – France, 2021)
  • Indochine (Régis Wargnier, France, 1992)
  • Âmes perdues (Anima persa, Dino Risi, Italie – France, 1977)
  • Les Violons du bal (Michel Drach, France, 1974)
  • Rose (Aurélie Saada, France, 2021)
  • Un beau matin (Mia Hansen-Løve, France – R.-U. – Allemagne, 2022)                             
  • Brigadoon (Vincente Minnelli, É – U., 1954)                             
  • Zig Zig (László Szabó, France – Italie, 1975).            

Invent’Hair, bilan d’étape.

Bilan établi au stade de 5 500 salons, atteint le 27 février 2022.

Bilan géographique.

Classement général par pays.

  1. France : 4 597 (+ 86)
  2. Espagne : 180 (+ 1)
  3. Royaume-Uni : 110 (=)
  4. Belgique : 82 (=)
  5. Italie : 64 (+ 1)
  6. Suisse : 47 (+ 7)
  7. États-Unis : 45 (=)
  8. Portugal : 38 (+ 1)
  9. Allemagne : 36 (=)
  10. Danemark : 34 (=)

La Suisse dépasse les États-Unis, seul changement notable.

Classement général par régions (France).

  1. Rhône-Alpes : 759 (+ 28)
  2. Île-de-France : 734 (+ 4)
  3. Languedoc-Roussillon : 371 (+ 16)
  4. Provence-Alpes-Côte-d’Azur : 352 (=)
  5. Lorraine : 346 (+ 9)
  6. Midi-Pyrénées : 245 (+ 2)
  7. Bretagne 186 : (+ 2)
  8. Pays de la Loire : 182 (=)
  9. Centre : 179 (=)
  10. Bourgogne : 171 (+ 2)

La menace que faisait peser l’Île-de-France sur la 1re place de Rhône-Alpes semble s’éloigner. Les 14 salons supplémentaires enregistrés en Franche-Comté permettent à cette région de passer de la 12e à la 11e place.

Classement général par départements (France).

  1. Seine (Paris) : 583 (+ 3)
  2. Rhône : 343 (+ 2)
  3. Vosges : 185 (+ 4)
  4. Loire-Atlantique : 135 (=)
  5. Hérault : 128 (+ 16)
  6. Alpes-Maritimes : 103 (=)
  7. Meurthe-et-Moselle : 102 (+ 2)
  8. Loire : 100 (+ 2)
  9. Pyrénées-Orientales : 96 (=)
  10. Bouches-du-Rhône : 92 (=)

La meilleure progression concerne l’Isère avec 21 salons et un gain de 2 places (11e).

Classement général par communes.  

  1. Paris : 583 (+ 3)
  2. Lyon : 163 (+ 2)
  3. Nantes : 68 (=)
  4. Nice : 59 (=)
    “. Barcelone : 59 (+ 1)
  5. Nancy : 56 (+ 2)
  6. Épinal : 52 (+ 4)
  7. Montpellier (+ 16)
  8. Marseille : 32 (=)
  9. Dijon : 28 (=)

Montpellier entre dans le top 10 et en expulse Strasbourg. Notons les 21 salons de Grenoble, avec un bond de la 195e à la 14e place.

Bilan humain.

  1. Jean-Damien Poncet : 648 (+ 65)
  2. Philippe Didion : 418 (+ 8)
  3. Pierre Cohen-Hadria : 394 (+ 3)
  4. François Golfier : 348 (+ 5)
  5. Jean-Christophe Soum-Fontez : 170 (+ 1)
  6. Sylvie Bernasconi : 158 (=)
  7. Hervé Bertin : 147 (+ 1)
  8. Bernard Cattin : 133 (=)
  9. Jean-François Fournié : 115 (+ 1)
  10. Benoît Howson : 88 (=)

Pas de changement dans le top 10.

Étude de cas. Coiffure lyrique.

Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne), photo de Bernard Cattin, 2 mars 2017

Paris (Seine), rue Gustave-Goublier, photo de François Golfier, 3 juillet 2017

Vevey (Suisse), photo de Richard Aix, 15 mars 2022

L’Invent’Hair perd ses poils.

Craponne-sur-Arzon (Haute-Loire), photo de Christophe Hubert, 26 juillet 2012

Penmarc’h (Finistère), photo de Sibylline, 2 novembre 2013

Poil et plume.

“Dans l’engourdissement de la sieste, le ratissage des allées pour demain me donne la sensation d’être peigné avec un peigne aux dents édentées.” (Edmond et Jules de Goncourt, Journal de la vie littéraire, 29 juillet 1893)

Bon dimanche,

Philippe DIDION