29 décembre 2019 – 862

LUNDI.

   Lecture. Le Livret du pupille Jean Genet (Josef Winkler, Suhrkamp, 1992 pour l’édition originale, Verdier, coll. Der Doppelgänger, 2019 pour la traduction française, traduit de l’allemand par Bernard Banoun; 128 p., 16,50 €).

Compte rendu à rédiger pour Histoires littéraires.

En feuilletant Livres Hebdo. Bruno Rivals, Quand les monuments aux morts racontent la Grande Guerre : abécédaire-guide curieux des monuments aux morts, Ysec Éditions, 2019 ; 288 p., 28 €.

Bien entendu, ce qui me donne envie de me procurer ce livre, c’est le mot “abécédaire”.

MERCREDI.

Éphéméride. “25 décembre [1965]. Conversation avec StJP. Il avait déjà composé Oiseaux avant d’en discuter avec Braque. (Le nom du peintre a été ajouté après.) Inspiré par cet entretien, Braque lui a envoyé les premières reproductions d’oiseaux. Quand AL lui a envoyé le poème achevé (si je me rappelle bien), Braque était si peu satisfait de ses lithographies qu’il a tout recommencé.” (Katherine Biddle, Journal 1940-1970)

JEUDI.

Brèves de trottoir.

VENDREDI.

Lecture. Histoires littéraires n° 72 (Du Lérot éditeur, octobre-novembre-décembre 2017; 192 p., 25 €).

Dossier Biographie.

Le cabinet de curiosités du notulographe. Rayonnement capital dans les provinces françaises.

Metz (Moselle), 22 octobre 2015 / Nods (Doubs), 14 mai 2016, photos de l’auteur

SAMEDI.

Films vus. The Irishman (Martin Scorsese, É.-U., 2019)

Le Prix de la loyauté (Pride and Glory, Gavin O’Connor, É.-U. – Allemagne, 2008)

Musique-musique (Spring Jam, court métrage, Ned Wenlock, Nouvelle-Zélande, 2016)

Notre dame (Valérie Donzelli, France – Belgique, 2019)*

Bohemian Rhapsody (Bryan Singer, R.-U. – É.-U., 2018)

Histoire de trois amours (The Story of Three Loves, Vincente Minnelli & Gottfried Reinhardt, É.-U., 1953)

Eric Clapton : Life in 12 Bars (Lili Fini Zanuck, R.-U., 2017).

* Où l’on a la surprise de voir Dominique Zardi dans des images d’archives.

L’Invent’Hair perd ses poils.

Poitiers (Vienne), photo de Philippe de Jonckheere, 28 mai 2011, avec le profil de Dominique Pifarély / Islington (Londres, Royaume-Uni), photo de Cecilia Howson, 25 novembre 2017

IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental). 25 novembre 2018. 24 km. (35 651 km).

450 habitants

   Face à l’école, sur une esplanade semée de graviers, s’élève un obélisque court posé sur une base cubique. Au fond, une haie dense peuplée d’oiseaux piailleurs. Autour du monument, des arbres émondés et des jardinières piquées de pensées. La gerbe du 11 novembre, en provenance de Mary Création à Châtenois, est ornée d’un ruban tricolore portant l’inscription “À Nos Morts Pour La France” en lettres dorées. Deux drapeaux surmontent l’édifice, au-dessus de la Croix de Guerre traditionnelle.

AUBERTIN Raymond

BAUDE Jules

DURAND Henri

GAUDEZ Paul

GUILLAUME Alfred

MOUTON René

MAUGRAS Georges

NEUTER Georges

PELTIER Albert

ROUYER Henri

SIMONET Louis

TOUSSAINT Jules

GRISE Victor

AURY Henri

ÉTIENNE Charles

COLNOT Maurice

ROBIN Armand

DEMAY André

MAUGRAS André

Hommage et Reconnaissance

Aux enfants de la commune de Rouvres la Chétive

Morts pour la France

1914-1918 – 1939-1945

              Poil au musée.

“Enseigne de coiffeur de Côte d’Ivoire”, La Fabuloserie, Dicy (Yonne)

Bon dimanche,

Philippe DIDION

22 décembre 2019 – 861

MERCREDI.

Éphéméride.

“Sa. 18.12.1993

Comme j’ai pris aussitôt des antibiotiques, la fièvre, les ennuis respiratoires, le malaise n’ont pas pris l’ampleur qu’ils avaient atteinte, le mois dernier. Pas cours. Abîmé, toute la matinée, dans de difficiles considérations sur l’émergence de la conscience transcendantale, thétique d’elle-même, à la fin de la Renaissance, l’absence au monde qu’elle suppose et le contrecoup sur la vision qu’elle en donne – un spectacle auquel elle demeure étrangère, une réalité curieusement froide, désaffectée, fausse, étrangère à l’idée qu’on s’en fait quand on est impliqué. Je m’appuie comme je peux sur N. Elias, K. Popper.” (Pierre Bergounioux, Carnet de notes 1991-2000)

JEUDI.

Brèves de trottoir.

VENDREDI.

Le cabinet de curiosités du notulographe. Papillons fakiristes, grand modèle, modèle de poche.

Brazzaville (République du Congo), photo d’Arno Bertina, 24 décembre 2017 / Paris (Seine), rue Saint-Sulpice, cueillette de l’auteur, 11 mai 2018

SAMEDI.

         Vie de saison. Une conséquence inattendue de la hausse des températures est particulièrement visible ces temps-ci. On n’en souffre pas dans tout son corps comme quand on crève de chaud l’été venu, seule la vue est atteinte par le décor qui s’offre à nos yeux quand on arpente la ville. Les sapins, les guirlandes, les bonshommes Noël, les boules de neige et les faux cadeaux de bolduc enrubannés, tout cela paraît parfaitement incongru, comme si l’on avait trois mois de retard ou d’avance sur le calendrier. Il fait 14° et on propose des marrons chauds, on invite des sculpteurs sur glace qui doivent travailler en ciré et en bottes, on vend des huîtres tièdes, on enguirlande des arbres qui n’ont pas eu le temps de perdre leurs feuilles… On s’était habitué à la disparition de la neige, la vraie, il faudra bien en arriver à la disparition de la neige en coton et de tous ces attributs hiverno-festifs qui paraissent complètement déplacés.

Lecture. L’Affaire (Jean-Denis Bredin, nouvelle édition refondue, Fayard / Julliard, 1993; 866 p., 198 F).

Philippe Lançon ouvre ainsi son article de Charlie Hebdo sur J’accuse, le film de Polanski : “En 1983, j’avais 20 ans, je faisais des études de droit, et un livre, entre autres, m’avait impressionné : L’Affaire, de Jean-Denis Bredin.” Lançon aime bien affirmer qu’il a tout vu et tout lu avant tout le monde, mais au-delà de ce péché véniel, il a raison : L’Affaire est un livre impressionnant, par la masse d’archives remuées et exploitées pour retracer le déroulé de l’Affaire Dreyfus, mais aussi par l’analyse de ses implications historiques, politiques et sociales. C’est autant une histoire de la France du tournant de 1900 qu’une bonne chronique judiciaire avec son alternance de moments forts et de temps faibles dénotant un art certain de la dramaturgie. On sait que Polanski a centré son film sur la personne du colonel Picquart, qui découvrit le complot destiné à faire tomber Dreyfus. Certains y ont vu une réhabilitation de Picquart, dont le rôle aurait été laissé dans l’ombre par les historiens de l’Affaire. Pas par Bredin, en tout cas, qui lui donne toute son importance.

Curiosité. J’ai retrouvé, en exhumant ce livre, un autre ouvrage consacré à l’Affaire : L’Histoire de l’Affaire Dreyfus I : L’Affaire du capitaine Dreyfus 1894-1897, de Philippe Oriol, paru chez Stock en 2008. Le tome II, apparemment, n’est jamais sorti.

Films vus. La Ligue des gentlemen extraordinaires (The League of Extraordinary Gentlemen, Stephen Norrington, É.-U. – Allemagne – République tchèque – R.-U., 2003)

    À cause des filles ..? (Pascal Thomas, France, 2019)

    Je suis Thalès (court métrage, Florent Hill, France, 2018)

Gloria Mundi (Robert Guédiguian, France – Italie, 2019)

Un frisson dans la nuit (Play Misty for Me, Clint Eastwood, É.-U., 1971)

Les Enfants du siècle (Diane Kurys, France, 1999)

RED 2 (Dean Parisot, É.-U., 2013)

Ma vie avec John F. Donovan (The Death and Life of John F. Donovan, Xavier Dolan, R.-U. – Canada, 2018).

L’Invent’Hair perd ses poils.

Poitiers (Vienne), photo de Philippe de Jonckheere, 29 mai 2011 / Munster (Haut-Rhin), photo de Sylvie Mura, 25 décembre 2011

IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental). 11 novembre 2018. 85 km. (35 527 km).

286 habitants

   Le monument est au milieu du cimetière, où sa pierre blanche resplendit, frappée par le soleil. Trois drapeaux s’agitent au vent, masquant les décors sculptés sur la partie supérieure de l’obélisque. Au sommet, une croix, à la base, une gerbe des AFN de Mirecourt (La Boutique Fleurie, Mirecourt) et une composition “1918-2018 Rouvres en Xaintois”. Sur le sol, trois jardinières de bruyères colorisées évoquent vaguement le bleu blanc rouge du drapeau.

Face :

À nos morts

1914-1918

HUGO Gaston

BEAUMONT Charles      LACROIX Jules

BEAUMONT Victor      LAPREVOTTE Georges

COLLIGNON Albert      LATRAYE Louis

COLIN Ernest      MARCHAL Henri

COLLIN Théophile      MAUGRAS Albert

DROUOT Marcel      MOYAUX Paul

DUSAPIN Félix Curé      SCHREIBERT Georges

FAIRISE Hyacinthe      VERGNAT Louis

GAULARD Nestor      VOIRY Paul

GERBERON Georges      VOIRY Théophile

ITHIER Paul      VUILLAUME Eugène

La Commune reconnaissante

   Droite :

1939. Civils. 1945

Mme BURNEL Marcelle 1940

BURNEL Raymond 1945

   Gauche :

1939. Militaires. 1945

DIDIERLAURENT Étienne 1939

PAQUET Camille Sergt-chef 1940

DESBOEUFS Marc Henri 1945

ÉMERAUX André Indo-Chine 1949

              Poil et pellicule.

Cry Baby (John Waters, É.-U., 1990)

Bon dimanche,

Philippe DIDION

15 décembre 2019 – 860

MERCREDI.

                   Éphéméride. À Arland Ussher, Dublin

“11 décembre 1946

Abondant – E. et L. [Eure-et-Loir].

Cher Arland

[…] Pardonne-moi de ne pas avoir répondu plus tôt à ta lettre du 26 oct. J’ai parlé à Paule Allard, sous-directrice des Temps Modernes, de ton livre, et elle ne semblait pas en connaître l’existence, ce qui est extraordinaire, puisque tout passe entre ses mains. As-tu laissé un exemplaire aux T.M. pour recension, ou l’as-tu simplement soumis à Gallimard ? Il m’est difficile, vu ma retentissante différence d’opinion avec Simone de Beauvoir, d’intervenir. Mais PAULE ALLARD est bien disposée, et tu pourrais lui écrire toi-même, en utilisant mon nom si tu le souhaites. […]

Sam” (Samuel Beckett, Lettres II, 1941-1956)

JEUDI.

          Brèves de trottoir.

VENDREDI.

                  Le cabinet de curiosités du notulographe. Correspondance alimentaire.

Épinal, le 10 août 2018

Madame, Monsieur,

   j’ai découvert récemment vos griottes dénoyautées au sirop avec un plaisir gustatif des plus vifs et ne puis que vous adresser mes compliments pour la qualité de votre produit.

   En lisant attentivement l’étiquette du bocal contenant ces délices, quelle ne fut pas cependant ma surprise en découvrant qu’elle mentionnait un “poids net égouté” de 320 grammes.

   Vous vous enorgueillissez avec raison sur la même étiquette de suivre une “tradition familiale depuis 1921” et je m’étonne que, depuis cette date, aucune personne, de votre famille ou d’ailleurs, ne vous ait fait remarquer que le mot “égoutté” prenait deux t.

   Il est peut-être temps, avant de fêter votre centenaire, de faire disparaître cette tache orthographique de votre tableau d’honneur.

   Soyez assurés, Madame, Monsieur, de ma fidélité gastronomique – au moins égale à ma vigilance linguistique.

Ph. Didion

Pfastatt, le 16 août 2018

Monsieur,

   Nous avons pris connaissance de votre courrier.

   Nous vous remercions pour l’intérêt que vous portez à nos produits et à notre société.

   Après avoir changé d’imprimeur, une faute d’orthographe n’a pas été relevée avant impression. Une correction aura lieu lors du prochain tirage.

   Veuillez trouver ci-joint des produits de notre gamme afin que vous puissiez apprécier d’autres produits de notre gamme.

   Cordialement,

Mme H. V., Responsable Qualité

SAMEDI.

              Vie sédentaire. Aucun train n’est parti de la gare d’Épinal depuis maintenant huit jours. Impossible de partir pour Paris ce matin comme prévu. Les notules pourront donc être livrées demain, contrairement à ce qui avait été annoncé dans le numéro précédent. Le notulographe n’a qu’une parole, le problème c’est qu’elle n’est pas fiable.

Films vus. Photo de famille (Cécilia Rouaud, France, 2018)

Panique dans la rue (Panic in the Streets, Elia Kazan, É.-U., 1950)

Lola et ses frères (Jean-Paul Rouve, France, 2018)

Le Lauréat (The Graduate, Mike Nichols, É.-U., 1967)

Johnny English contre-attaque (Johnny English Strikes Again, David Kerr, R.-U. – France – É.-U. – Chine, 2018)

Paris au mois d’août (Pierre Granier-Deferre, France, 1966)

Les Chatouilles (Andréa Bescond & Éric Métayer, France, 2018).

  L’Invent’Hair perd ses poils.

Chevannes (Yonne), photo de Pierre Cohen-Hadria, 30 mai 2011 / Flers (Orne), photo du même, 24 avril 2012

  Poil et plume.

Bon dimanche,

Philippe DIDION

8 décembre 2019 – 859

N.B. Le prochain numéro des notules sera servi le dimanche 22 décembre 2019.

DIMANCHE.

                    Lecture. Gueule de pierre (Raymond Queneau, Gallimard, 1933, rééd. in “Œuvres complètes II”, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade n° 485; 1766 p., 69 €).

                                  Sans attendre les débats qui tournent aujourd’hui autour de la féminisation de la langue, Queneau adoptait dès 1934 l’accord de proximité : “Dans les cavernes souterraines où stagnent les poches d’eau pure, c’est un silence, une obscurité minérales.”

LUNDI.

           Lecture. La Jeune Fille du train (Fred Kassak, in “Romans humoristiques”, Le Masque, coll. Intégrales, 2003; 800 p., s.p.m.).

                         Nouvelle inédite de 1953.

MERCREDI.

                  Éphéméride. À Madame Aupick

“[Paris, 4 décembre 1842.]

Mardi 6 au soir il y aura pour toi un joli dîner chez moi. –

Je t’embrasse de tout mon cœur.

C. Baudelaire.” (Correspondance)

JEUDI.

          Brèves de trottoir.

VENDREDI.

                  Le cabinet de curiosités du notulographe. Quand l’opticien joue au coiffeur.

Paris (Seine), rue des Mathurins, photo de Jean-Damien Poncet, 2 avril 2017 / idem, avenue Jean-Jaurès, photo de Jean-Christophe Soum-Fontez, 28 janvier 2017

SAMEDI.

              Films vus. Le Papillon (Philippe Muyl, France, 2002)

                                Le Jeu (Fred Cavayé, France, 2018)

                                Tellement proches (Olivier Nakache & Éric Toledano, France, 2009)

                                L’Incroyable Histoire du facteur Cheval (Nils Tavernier, France – Belgique, 2018)

                                Monte là-dessus ! (Safety Last !, Fred C. Newmeyer & Sam Taylor, É.-U., 1923)

                                Les Invisibles (Louis-Julien Petit, France, 2018)

                                Parker (Taylor Hackford, É.-U., 2013)

.

              L’Invent’Hair perd ses poils.

Maxéville (Meurthe-et-Moselle), photo de Francis Pierre, 10 mars 2011 / Londres (Royaume-Uni), photo de Cecilia Howson, 3 avril 2016

L’enseigne de Maxéville est illisible, la photo a été prise d’une voiture roulant sans doute à grande vitesse. Heureusement, par le plus grand des hasards, cette enseigne est celle qui a été photographiée le plus souvent par les notuliens. Il est donc permis d’effectuer un rapproché salutaire :

 

Francis Henné, 17 mai 2013 (l’auto va moins vite mais ce n’est guère mieux) / François Golfier, 27 mars 2015

Lucie Didion, 14 juin 2016 / Caroline Didion, 31 août 2017

             

              IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental). 4 novembre 2018. 51 km. (35 442 km).

commune de Xertigny

   Pas de monument aux morts visible.

              Poil et politique.

Bon dimanche,

Philippe DIDION

1er décembre 2019 – 858

LUNDI.

Vie élémentaire. Échange avec HL, notulien, au sujet de la phrase « Élémentaire, mon cher Watson ! ». Où j’apprends que celle-ci apparaît dans une nouvelle intitulée “L’Aventure de la veuve rouge”, qu’on trouve dans l’intégrale Sherlock Holmes parue en Bouquins. Mais cette nouvelle n’est pas due à Arthur Conan Doyle, mais à Adrian, le fiston qui a exploité le filon. On ne peut donc pas dire (comme je l’ai fait) que Sherlock Holmes n’a jamais prononcé la fameuse phrase, puisqu’il l’a fait dans cette nouvelle et dans de nombreuses adaptations audio-visuelles. En revanche, on peut toujours affirmer que Sir Arthur ne l’a jamais écrite.

MERCREDI.

Éphéméride. “27 novembre 1906.

L’os en travers de la bouche.

La galantine commence à manquer.

Le grand repos de ces après-midi grisâtres où la tribune verse un mince filet de parole aussitôt disparu entre les banquettes de l’assemblée négligente. C’est le bruit d’un jet d’eau dans une salle orientale. Le bruit sans la poésie. Seules les banquettes du bas sont à peu près couvertes de députés qui causent, écrivent. Si l’on monte vers les gradins supérieurs absolument vides, on goûte le long plaisir de rêver.” (Maurice Barrès, Mes cahiers)

JEUDI.

En feuilletant Livres Hebdo. Michel Chauveau, Jean-François Leiba-Dontenwill, Sébastien Ragueneau, L’Art de suspendre les rideaux de l’Ancien Régime au Second Empire, Méroé, 2019; 301 p., 45 €.

Brèves de trottoir.

          Lecture. Lune sanglante (Blood on the Moon, James Ellroy, 1984 pour l’édition originale, Payot & Rivages, coll. Rivages/Noir, 2001, traduit de l’américain par Freddy Michalski; 368 p., 8,65 €).

Ce sont les premiers pas de James Ellroy en littérature, effectués avant le cycle consacré à Los Angeles qui le classera parmi les grands auteurs américains. Rien d’exceptionnel pour l’instant, il s’agit d’une quête de serial killer comme il y en a tant, menée par un flic prêt à tout pour arriver à ses fins. Tout est boursouflé dans cette histoire, le style, l’ego des protagonistes, l’action, et on espère qu’Ellroy a réduit un peu ses effets pour la suite de son œuvre, que l’on n’a pas lue. Si ce n’est pas le cas, on se demande vraiment ce qu’on lui trouve et d’où vient son glorieux statut.

VENDREDI.

Le cabinet de curiosités du notulographe. Offres d’emploi.

Épinal (Vosges), photo de Vincent Garcia, 6 décembre 2018 / Liège (Belgique), photo de Jean-François Fournié, 6 février 2017

SAMEDI.

Football. SA Épinal – JA Drancy 3 – 0.

Films vus. L’Étoile du Nord (Pierre Granier-Deferre, France, 1982)

Amin (Philippe Faucon, France, 2018)

Le Gamin au vélo (Jean-Pierre & Luc Dardenne, France – Belgique – Italie, 2011)

The Devil (court métrage, Jean-Gabriel Périot, France, 2012)

  J’accuse (Roman Polanski, France – Italie, 2019)

Nosferatu le vampire (Nosferatu, eine Symphonie des Grauens, F. W. Murnau, Allemagne, 1922)

Première année (Thomas Lilti, France, 2018)

Salt (Phillip Noyce, É.-U., 2010)

Les Frères Sisters (Jacques Audiard, France – Espagne – Roumanie – Belgique – É.-U., 2018).

  L’Invent’Hair perd ses poils.

Clamecy (Nièvre), photo de Pierre Cohen-Hadria, 30 mai 2011 / Villerville (Calvados), photo du même, 3 mars 2012

Poil et presse.

Bon dimanche,

Philippe DIDION