26 mai 2019 – 838

DIMANCHE.
                   Lecture. L’Atelier Michon (Annie Mavrakis, Presses universitaires de Vincennes, coll. L’Imaginaire du texte, 2019; 200 p., 19 €).
                                 Compte rendu à rédiger pour Histoires littéraires.
MARDI.
            Épinal – Châtel-Nomexy (et retour). Anne Rice, La Reine des damnés, Pocket, 1991.  
            Vie merdicale. Entendu à la radio (RTL), à propos de cet anesthésiste bisontin soupçonné d’avoir empoisonné ses patients : “L’homme nie tout en bloc”.
MERCREDI.
                  Éphéméride. “15 mai [1942]
Je suis allé ce matin au déjeuner mensuel de l’Académie de l’humour. L’institution fut créée naguère par Jules Lévy, un joyeux loufoque, juif, homme de bien, ancien hydropathe, collaborateur de Courteline. Je l’aimais bien. Il était brave et honnête. Jadis il avait tenu une petite maison d’édition et avait fait faillite. Pendant trente ans, il travailla pour payer ses créanciers et, comme César Birotteau, ne fit tort à personne. Sa femme est aujourd’hui dans un asile de vieillards pauvres.
Jules Lévy était joyeux. Il eut l’idée d’une académie de joyeux hommes et nous réunit. J’y avais été admis à cause d’Alfred Rautare eu la Coupable Innocence, méchant livre de jeunesse qui ne valait pas grand-chose mais qui était écrit de bonne humeur.
L’Académie a publié plusieurs dictionnaires d’humour qui se vendent bien. Le premier était drôle, les autres le sont moins. On se réunit tous les mois dans un restaurant pour discuter les définitions en cours.
Je vais rarement, maintenant, à ces réunions. J’ai voulu, étant libre aujourd’hui, m’y rendre un moment. Je n’y retournerai plus.
Il ne faut pas voir les gens d’esprit en réunion et encore moins quand ils sont vieux. Je me suis rarement tant ennuyé qu’avec cette collection de têtes de pipes alignée.” (Maurice Garçon, Journal 1939-1945)
JEUDI.
          Épinal – Châtel-Nomexy (et retour). Ian Kershaw, Hitler, Folio, 2001.
VENDREDI.
                  Le cabinet de curiosités du notulographe. Question idiote posée dans un épisode de la série TV Blindspot (É.-U., 2015- ).

838

SAMEDI.
              Films vus. L’Enlèvement des Sabines (Il ratto delle Sabine, Richard Pottier, Italie – France – Yougoslavie, 1961)*
                              Bons baisers de Russie (From Russia With Love, Terence Young, R.-U., 1963)
                              Le Fantôme de la liberté (Luis Buñuel, France, 1974)
                              Montmartre sur Seine (Georges Lacombe, France, 1941)
                              Wonder Wheel (Woody Allen, É.-U., 2017)
                              Le Voyou (Claude Lelouch, France – Italie, 1970).
* Permet de voir Francis Blanche en toge.
              L’Invent’Hair perd ses poils.
838 (1)-min  838 (2)-min
Canohès (Pyrénées-Orientales), photo de Marc-Gabriel Malfant, 15 avril 2011 / Rieumes (Haute-Garonne), photo du même, 19 juillet 2017
              Poil et plume. En voyant la tête de saint Jean sur un plateau, nous imaginons qu’il fut décapité alors qu’on s’apprêtait à le raser.” (Ramòn Gòmez de la Serna, Greguerìas)
             Vie en Vosges. Des agapes à grande échelle nous conduisent sur les hauteurs de Cornimont (Vosges). La prudence commandant de coucher sur place, je peux ainsi ajouter un nouveau “Lieu où j’ai dormi” à ma collection. Un lieu intéressant d’ailleurs, un hôtel ambiance 1955, peu aéré depuis, dans lequel on ne s’étonnerait pas de voir Jean Gabin sortir d’une piaule en pyjama rayé. Si j’avais choisi de collecter les lieux où j’ai mangé je ne serais pas malheureux non plus car le banquet se tient dans une chapelle sécularisée qui a conservé tous ses attributs liturgiques : les goguenots sont derrière l’autel, les confessionnaux abritent les boutanches, la sacristie tient lieu de cuisine, les statues des saints servent de portemanteaux, les farceurs font sonner les cloches, les mômes font les andouilles dans les escaliers de la chaire et là on ne pense plus à Gabin mais à Jacques Legras et à son sermon cataclysmique dans Le Petit Baigneur. Notre table se trouve sous la onzième station du chemin vers le Calvaire, “Jésus est cloué sur la croix”. Qu’en aurait pensé l’abbé Gengenbach ?
MERCREDI.
                  Éphéméride. “22 mai [1942]
L’on commença de comprendre alors que certains acteurs de ce drame énorme tenaient assez mal leur rôle et, somme toute, ne l’avaient presque pas étudié. D’autres, au contraire, savaient le leur à merveille et le faisaient valoir au point que ce rôle prenait une sorte de prépondérance sur tout le reste de la pièce, de sorte que celle-ci s’en trouvait comme désaxée. Pour l’instant, on n’entendait qu’eux. Les autres acteurs semblaient bafouiller; au point que, par moments, la pièce devenait incompréhensible; comme il advient parfois d’une de nos tragédies classiques lorsque, pour quelque raison que ce soit, un excellent acteur assume un rôle subalterne et qui devrait demeurer au second plan…” (André Gide, Journal)
VENDREDI.
                  Le cabinet de curiosités du notulographe. Dimanche, on vote. Pensons à l’avenir.
838 (3)-min  838 (4)-min
Autun (Saône-et-Loire), photo de Gilles Bertin, 25 avril 2018 / Xonrupt-Longemer (Vosges), photo de l’auteur, 30 avril 2018
SAMEDI.
              Films vus. Madame Hyde (Serge Bozon, France – Belgique, 2017)
                              Ziegfeld Follies (Lemuel Ayers, Roy Del Ruth, Robert Lewis, Vincente Minnelli & George Sidney, É.-U., 1945)
                              Le Tueur (Cédric Anger, France, 2007)
                              Jeux de pouvoir (State of Play, Kevin MacDonald, É.-U. – R.-U. – France, 2009)
                              La Ferme aux loups (Richard Pottier, France, 1943)
                              Douleur et gloire (Dolor y gloria, Pedro Almodóvar, Espagne, 2019).
              L’Invent’Hair perd ses poils.
838 (5)-min  838 (6)-min
Canohès (Pyrénées-Orientales), photo de Marc-Gabriel Malfant, 15 avril 2011 / Saint-Remèze (Ardèche), photo du même, 21 septembre 2014
              IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental). 11 mars 2018. 78 km. (33 988 km).
838 (11)-min
605 habitants
   Le monument est posé sur une éminence qui domine le bourg, à l’entrée du cimetière. La base est en pierre jaune, la flèche courte est en granit gris. Les inscriptions sont précédées d’une Croix de Lorraine. À la base, une vasque de plantes fanées avec un ruban flottant. Le vent fait claquer le drapeau au sommet de son mât.
838 (10)-min

   Face :

Remoncourt

A ses enfants

Morts pour la France

1914-1918

10 noms de DESBOEUF Célin 24 ans à MAROULIER Louis 21 ans

   Droite :

11 noms de BRUNCHER Nic 33 ans à COSSIN Augte 40 ans

   Dos :

6 noms d’ADAM Raoul 23 ans à CONRAUX Édouard 40 ans

   Gauche :

11 noms de MOURAUX Abel 21 ans à MAROULIER Ars 44 ans

   Sur une plaque ajoutée à la base, deux noms :

LAGNEAUX Pierre 26 ans

PHILIPPE Paul 22 ans

   L’église est ouverte, contient un tableau sur lequel figurent 38 noms. Ce qui correspond au total des noms inscrits sur les 4 faces du monument extérieur (10 + 11 + 6 + 11), sans les deux noms ajoutés, morts sans doute bien après la fin des combats.
838 (9)-min

              Poil et pellicule.

838 (7)-min  838 (8)-min
Fur : Un portrait imaginaire de Diane Arbus (Fur : An Imaginary Portrait of Diane Arbus, Steven Shainberg, É.-U., 2006)
Bon dimanche,
Philippe DIDION

12 mai 2019 – 837

N.B. Le prochain numéro des notules sera servi le dimanche 25 mai 2019.
DIMANCHE.
                   Bestiolaire local. Identification d’une Adèle verdoyante.
LUNDI.
           Lecture. Le Plancher de Joachim : L’Histoire retrouvée d’un village français (Jacques-Olivier Boudon, Belin, coll. Histoire, 2017; 256 p., 24 €).
                         En France, il y a les Hautes-Alpes. Dans les Hautes-Alpes, il y a Embrun. Dans le canton d’Embrun, il y a Crots.

À Crots, il y a un château. Dans ce château, il y a un plancher. Dans un plancher, il y a des lattes et des cales. Sous les lattes et sur les cales du plancher du château de Picomtal alors en travaux, commune de Crots, on a découvert des inscriptions dues au menuisier qui l’a posé dans les années 1880 et Jacques-Olivier Boudon a entrepris de les étudier. Le menuisier s’appelait Joachim Martin et il a, tout au long de son chantier, écrit des phrases, des petits paragraphes, en sachant que ceux-ci ne seraient peut-être jamais découverts. Ces phrases concernent son travail, sa famille, ses voisins, le prix du pain et du vin, les élections locales, ses rapports avec son patron, la vie du village qui s’appelait alors Les Crottes et qui a changé de nom en 1970 histoire de ne pas effrayer le touriste.

À partir de ce corpus de soixante-douze planches, Boudon retrace l’histoire d’un village et de ses habitants dans la IIIe République naissante. C’est de la microhistoire, parfois plus intéressante à écrire qu’à lire quand il ne s’agit que de recopier des registres communaux et paroissiaux pour donner l’état-civil des différents habitants du lieu, mais qui gagne en intérêt quand l’auteur élargit son propos pour donner à voir ce qu’était la vie rurale de l’époque dans cette région : l’exode rural, les luttes entre cléricaux et républicains, l’arrivée de tout ce qui est destiné à relier ce coin perdu au reste du pays, le chemin de fer, les gares, les routes, les écoles et qui est aujourd’hui inexorablement détricoté. 

MARDI.
            Épinal – Châtel-Nomexy (et retour). Tuula Laakkonen, Le Finnois, Assimil, 2017. La dame qui l’étudie prend des notes sur un bloc de papier. On la comprend.
MERCREDI.
                  Éphéméride. “8 mai [1947]
Vernissage Oberlé, très couru, à la Galerie Charpentier. S’étant toujours fortement intéressé au beau sexe, ses petits portraits de femmes sont charmants. Beaucoup d’amis. Préjelean, dessinateur de La Vie parisienne d’avant 1914 et aujourd’hui d’Adam, suprêmement élégant – veston pied-de-poule, pantalon gris – est très entouré.
Thorez évincé du ministère : le rouge baisé.
Tirage officiel des hebdomadaires : Samedi-Soir, 424 000; Ici Paris, 315 000; Carrefour, 285 000; Les Lettres françaises, 95 000.
Avis affiché sur la vitre d’une boulangerie de Reims : “

À partir de demain les faux tickets ne seront plus acceptés.” (Jean Galtier-Boissière, Mon journal dans la Grande Pagaïe)

JEUDI.
          Lecture. Ma ZAD (Jean-Bernard Pouy, Gallimard, coll. Série Noire, 2017, rééd. coll. Folio policier n° 876; 208 p., s.p.m.). La politique éditoriale suivie par Jean-Bernard Pouy le rend impossible à suivre. Pour lui, comme pour Manchette en son temps, l’écrivain est un travailleur, un producteur. Pas question d’avoir un autre “vrai” métier : pour croûter il faut fournir, écrire, publier sans cesse, dans tous les azimuts. C’est ce que Pouy a fait tout au long de sa vie, chez Gallimard comme chez des éditeurs sans grade, j’ai même été son voisin de sommaire dans quelques revues, c’est dire si le bonhomme n’est pas bégueule. Seulement, à se disperser ainsi, on perd peu à peu ses forces et il faut bien dire que les derniers Pouy n’ont plus le mordant d’antan. Il surfe ici sur l’actualité en situant son intrigue dans et autour d’une ZAD. Le récit est régulièrement interrompu par des digressions dans lesquelles Pouy, via son personnage narrateur, exprime ses goûts en matière de littérature, de musique ou de cinéma, donne son avis sur les valises à roulettes ou sur les noms des châteaux du Médoc. Puis il se rappelle qu’il a une histoire à finir, une histoire peu captivante il est vrai, dont on se demande s’il a pris la peine de la relire (phrases bancales, fautes diverses…), et l’action reprend cahin-caha. On pardonne à Pouy parce qu’il nous a beaucoup donné, parce qu’il lui reste un style et des jeux de mots vaseux comme on les aime, mais tout cela est bien paresseux.
VENDREDI.
                  Le cabinet de curiosités du notulographe. Belles devises.

837-min  837 (2)-min

Gérardmer (Vosges), photo de l’auteur, 15 avril 2017 / Le Crotoy (Somme), photo de Jean-François Fournié, 18 septembre 2016
SAMEDI.
              Vie en Vosges. Nous passons la majeure partie de la journée en Déodatie, d’abord pour aller monumenter à Saint-Jean-d’Ormont pour l’IPAD. Je dépose ensuite un exemplaire d’Espis à la bibliothèque de Saint-Dié, histoire de nourrir le fonds Gengenbach, et rejoins mes belles au Musée Pierre-Noël, qui jouxte l’établissement. C’est une découverte, et une belle surprise avec une exposition passionnante sur les frères André, des architectes nancéiens actifs tout au long du XXe siècle, notamment pour la reconstruction de Saint-Dié après les bombardements. Ils ont travaillé avec Jean Prouvé dont je peux enfin voir les “Maisons des Jours Meilleurs” que je ne connaissais que de nom. Direction ensuite la vente de livres d’Amnesty qui nous permet, après une belle razzia (j’ai pris du Paul Guimard, plus personne ne lit Paul Guimard, du coup j’ai envie de m’y mettre) de repartir avec une auto bien lestée pour résister au vent qui souffle en rafales.
              Films vus. Crime sans passion (Crime Without Passion, Ben Hecht & Charles MacArthur, É.-U., 1934)
                               La Douleur (Emmanuel Finkiel, France –Belgique – Suisse, 2017)
                               Mange ta soupe (Mathieu Amalric, France, 1997)
                               L’Échappée belle (Émilie Cherpitel, France, 2015)
                               La Mémoire est-elle soluble dans l’eau ? (Charles Najman, France, 1996)
                               Le Cheik blanc (Lo sceicco bianco, Federico Fellini, Italie, 1952)
                               Network – Main basse sur la TV (Network, Sidney Lumet, É.-U., 1976).
              L’Invent’Hair perd ses poils.
837 (1)-min  837 (3)-min
Marguerittes (Gard), photo de Marc-Gabriel Malfant, 12 avril 2011 / Écully (Rhône), photo du même, 19 novembre 2015
              IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental). 3 mars 2018. 122 km. (33 910 km).
837 (4)-min
465 habitants

   L’église est en grès rose mais le monument qui la flanque est en granit gris. Au sommet, sur trois côtés, les mots Honneur, Gloire et Patrie. A mi-hauteur, une Croix de Guerre.

837 (5)-min

1914-1918

Remomeix

À ses enfants

Morts

Pour la France

1914

SONRIER Émile

COLIN Camille

GRANDBLAISE Camille

1915

DURAIN Joseph

DELON Auguste

1916

SIMON René

1917

DEÇOIS Arthur

FERRY Albert

VICTIMES CIVILES

1914

CHAXEL Victor

DEÇOIS Hortense

DEÇOIS André

1940

THIÉBAUT Eugène

1944

MINETTE Gervais

1980

Mort pour la France

Au Liban

Patrice COLIN

              Poil et plume. “Quelle coiffure monsieur le baron désire-t-il ?
   – Les oreilles de chien, et les cheveux retroussés par derrière.
   – Avec un œil de poudre ?
   – Deux yeux si vous voulez, Cadenette.” (Alexandre Dumas, Les Compagnons de Jéhu)
Bon dimanche,
Philippe DIDION

5 mai 2019 – 836

MERCREDI.

                  Éphéméride. “1er mai [1966]

Sauguet, après avoir vu la pièce de Genet, qui scandalise par sa scatologie le Tout-Paris (même des dames peu bégueules comme Marie-Laure et Louise de Vilmorin) ainsi que les anciens d’Indochine et d’Algérie, Sauguet dit donc en sortant : “Ce ne sont pas les Paravents, plutôt les parapets.”

La bonne de D. laisse traîner une lettre qui commence par cette phrase : “Ce matin, j’ai fait une merde si bleue que ça m’a donné envie de t’écrire.” (Mathieu Galey, Journal intégral 1953-1986)

                  Lecture. Son dernier coup d’archet (His Last Bow, Arthur Conan Doyle, éditions John Murray, 1917 pour l’édition originale, in Les Aventures de Sherlock Holmes” vol. 3, nouvelle traduction d’Éric Wittersheim, édition bilingue, Omnibus 2007; 1084 p., 23,50 €).
                                Conan Doyle écrira encore des histoires mettant en scène Sherlock Holmes mais la nouvelle qui donne son titre à ce recueil semble bien être celle qui relate sa dernière enquête : elle se déroule à l’heure de la déclaration de guerre, en août 1914, et le détective retraité, qui s’occupe de ses abeilles dans la campagne anglaise, y reprend du service pour des raisons évidemment patriotiques. Watson est présent mais, fait nouveau, il ne raconte pas l’histoire, prise en charge par un narrateur anonyme. Les nouvelles qui précèdent celle-ci sont d’intérêt inégal mais l’une d’elles a le mérite de mettre en lumière Mycroft, le frère de Sherlock.
VENDREDI.
                  Lecture. La Nuit introuvable (Gabrielle Tuloup, éditions Philippe Rey, 2018; 160 p., 16 €).
                                Roman sélectionné pour le Prix René-Fallet 2019.
                 Football. SA Spinalien – Sedan 0 – 2.
                 Le cabinet de curiosités du notulographe. Niaiserie et petite enfance.

836 (1)-min  836 (2)-min

Dinozé (Vosges), photo de l’auteur, 30 avril 2017 / Étain (Meuse), photo de Jean-François Fournié, 26 juin 2018
SAMEDI.
              Films vus. Plus beau que moi, tu meurs (Philippe Clair, France, 1982)
                               Les Lois de l’hospitalité (Our Hospitality, John G. Blystone & Buster Keaton, É.-U., 1923)
                               1900 (Novocento, Bernardo Bertolucci, Italie – France – R.F.A.)
                               L’Extravagant Voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet (The Young and Prodigious T.S. Spivet, Jean-Pierre Jeunet, France – Canada, 2013).
              Vie météorologique. Un peu de neige sur les coups de midi. Je descendrais bien marcher contre le réchauffement climatique mais il fait vraiment trop froid.
              L’Invent’Hair perd ses poils.
836 (3)-min  836-min
Marguerittes (Gard), photo de Marc-Gabriel Malfant, 12 avril 2011 / Rennes (Ille-et-Vilaine), photo de Bernard Bretonnière, 9 novembre 2011
              IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental). 17 février 2018. 57 km. (33 788 km).
836 (6)-min
7 774 habitants

   L’obélisque imposant se dresse au sommet d’un tertre semé de bruyère qui domine le cimetière. La partie supérieure est percée d’espèces de meurtrières, deux par côté. Il faut dire que c’est le premier monument creux que je rencontre : il renferme une crypte fermée par une porte métallique qui n’est pas n’importe quelle porte : « Réalisée en 1923, la porte du Monument aux morts est la première œuvre officielle de Jean Prouvé (1901-1984) célèbre architecte et styliste nancéien », dit une plaque apposée sur le côté. La face avant, que l’on découvre depuis une volée de marches, est ornée de deux personnages en haut-relief dont le coude extérieur repose sur des plaques représentant des glaives pointés vers le sol. Entre eux, les armes de la ville. Sur les autres faces, des casques et des couronnes mortuaires, là aussi en haut-relief. Plusieurs signatures sont présentes : “E.J. Bachelet Statuaire – Paris” sur une face, “H.V. Antoine Architecte Nancy” et “F. Duday Entrepreneur – Saint-Dié” sur une autre. Sans oublier les “Plaques de granit et gravure / Érection 1951 / MR Jean-Marie Grenier Maire / MR Pierre Piaget Architecte / ETS E. Thomas à Vittel”. Les noms sont distribués sur les plaques en question sur toutes les faces de l’obélisque. Pour la Guerre de 14, ils vont d’ADOLFI Charles à ZUSSY Charles.

836 (5)-min

Remiremont

À ses grands morts

Gloire Souvenir

   Le 27 octobre 2015, à l’occasion d’une cérémonie qui se tenait dans l’église de la ville, j’avais pu photographier le monument religieux qu’elle contenait.

836 (4)-min

              Poil et plume. Les femmes se font des mèches pour se persuader qu’elles sont des bombes.” (Olivier Hervy, Formulaire)

Bon dimanche,
Philippe DIDION