24 juin 2018 – 797

LUNDI.

Lecture. Le Bûcher des vanités (The Bonfire of the Vanities, Tom Wolfe, Farrar, Straus & Giroux, 1987 pour l’édition originale, LGF, coll. Le Livre de poche n° 6788, 1987 pour la traduction française, traduit de l’américain par Benjamin Legrand, 928 p., 9,90 €).

Il y a quelques années, j’avais donné à Histoires littéraires une chronique intitulée “Attention : pièges !” qui parlait de ces écrivains aux noms proches et souvent pris (par moi tout au moins) l’un pour l’autre : Pinget et Pinguet, Fénéon et Fénelon, Nizan et Nizon, bien d’autres. Je m’étais limité au domaine français mais le monde anglo-saxon n’est pas moins piégeux. Il est même plus dangereux car il concerne l’orthographe même des patronymes : faut-il écrire T.S. Elliott, Eliott, Elliot ou Eliot ? Faut-il un e à Marlowe ? Thompson ou Thomson ? Le nom de Virginia s’écrit avec deux o et sans e mais Tom Wolfe est-il le diminutif de Thomas Wolfe ? Je dois vérifier. Thomas Wolfe était un contemporain de Fitzgerald, Tom est de la génération suivante puisqu’il vient de mourir. Dieu merci, son Bûcher ne peut être confondu avec aucun autre livre. Il y dresse le portrait de New York, à travers les déambulations physiques et mentales de quatre personnages qui représentent quatre institutions essentielles de la ville : la finance, la justice, la police, la presse. Aucun d’eux ne sera épargné, aucune d’elles ne sortira indemne du traitement que Wolfe leur fera subir. Le contexte est celui d’une affaire criminelle qui sert de révélateur à l’opposition existant entre deux parties de la ville, Manhattan et le Bronx. Les itinéraires croisés, le monologue intérieur, le mélange des registres sont le fait d’un auteur qui a bien digéré Joyce – et Proust aussi, d’ailleurs, comme le montre une scène de dîner chez les nantis – et a su l’adapter à son monde. Tom Wolfe fait preuve, pour tenir ces mille pages ou presque sans lasser le lecteur, d’une virtuosité remarquable, d’un humour féroce et d’une inventivité sans cesse renouvelée. Seules les cent dernières pages paraissent un peu plus longues que les autres, le final est un peu décevant mais l’impression générale n’en souffre pas, c’est un morceau de roi.

MARDI.

Épinal – Châtel-Nomexy (et retour). David Foenkinos, Je vais mieux, Folio, 2014.

JEUDI.

Lecture. La Chambre d’ami (The Fall Guy, James Lasdun, W.W. Norton & Company, 2016 pour l’édition originale, Sonatine, 2017 pour la traduction française, rééd. 10/18, 2018, traduit de l’anglais par Claude et Jean Demanuelli; 288 p., 7,50 €).

De riches oisifs sont en villégiature dans une luxueuse villa, à proximité de New York : le mari, la femme et le cousin du premier, amoureux de la deuxième. Le drame couve, finira par éclater mais l’auteur aime prendre son temps, entretenir le climat orageux. C’est tout à fait l’ambiance de La Piscine ou de Plein soleil et on ne peut suivre l’histoire sans donner au protagoniste les traits de Maurice Ronet. Un polar parfois un peu bavard mais réussi.

VENDREDI.

Le cabinet de curiosités du notulographe. Attention à l’orthographe.

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Annecy (Haute-Savoie), photo de Laurent Lagarde, 7 janvier 2009 / Nonville (Vosges), photo de l’auteur, 21 juin 2015

SAMEDI.

Films vus pendant la semaine. Taxi 4 (Gérard Krawczyk, France, 2007)

J’ai tué Clémence Acéra (Jean-Luc Gaget, France – Allemagne, 2001)

Le Lit conjugal (Una storia moderna – L’ape regina, Marco Ferreri, Italie – France, 1963)

Objectif : 500 millions (Pierre Schoendoerffer, France – Italie, 1966)

Le Chant de Chao Phraya (Nawng mia, Chatrichalerm Yukol, Thaïlande, 1990)

Jeu de massacre (Alain Jessua, France, 1967).

L’Invent’Hair perd ses poils.

797 (4)-min  797 (3)-min

Claira (Pyrénées-Orientales), photo de Marc-Gabriel Malfant, 21 mars 2011 / Barcelone (Catalogne), photo du même, 7 janvier 2016

IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental). 11 septembre 2016. 47 km. (31304 km).

797 (6)-min

1295 habitants

   L’obélisque de granit poli est flanqué de deux dalles verticales et orné d’une palme métallique “Hommage des habitants”. Il se dresse au-dessus d’une volée de quatre marches, les deux dernières supportant une plaque avec un crucifix et l’inscription “En souvenir des soldats de Portieux et de l’ambulance du couvent”. Lequel couvent se trouve derrière le monument, à gauche de l’église. L’ensemble est entouré d’une murette semée de plantes grasses et de graminées.

797 (5)-min

La commune de Portieux

A ses enfants

Morts pour la Patrie

1914-1918

   Face : les morts de 1939-1945 et des guerres coloniales, plus un Jean Bailly mort en 1981.

   Droite : 44 noms d’ANDRE A à GOURMENT H

Dos : 46 noms de GOURMENT P à MANSUY J

Gauche : 46 noms de MARCHAL G à XUGNEY A

Poil & TV.

797-min

Métronome (Lorànt Deutsch, France, 2012)

Bon dimanche,

Philippe DIDION

 

 

 

17 juin 2018 – 796

LUNDI.

Courriel. Une demande de désabonnement aux notules.

Lecture. La Tresse (Laetitia Colombani, Grasset, 2017, rééd. Librairie Générale Française, coll. Le Livre de poche n° 34937, 2018; 240 p., 7,20 €).

Roman sélectionné pour le Prix René-Fallet 2018.

MERCREDI.

Éphéméride. “Lanfrey. Étonnante volonté systématique de déboulonner Napoléon. On vit un assez grand nombre de ces cuistres à la veille de la guerre. Il s’agissait de confronter la corruption impériale à la fraîcheur printanière de la République, parfum aspiré et respiré aujourd’hui depuis trente-sept ans.” (Léon Bloy, L’Invendable, 6 juin 1907)

Lecture. Schnock n° 20 (La Tengo, septembre 2016; 176 p., 14,50 €).

Catherine Deneuve.

VENDREDI.

Le cabinet de curiosités du notulographe. Notes remarquables.

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Notes bègues, collection de l’auteur

SAMEDI.

Films vus pendant la semaine. Arrête ton cinéma (Diane Kurys, France, 2016)

Ève (All About Eve, Joseph L. Mankiewicz, É.-U., 1950)

À cause, à cause d’une femme (Michel Deville, France, 1963)

  Mission à Tanger (André Hunebelle, France, 1949)

Les Distractions (Jacques Dupont, France – Italie, 1960)

Fanfan  la Tulipe (Gérard Krawczyk, France, 2003).

L’Invent’Hair perd ses poils.

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Claira (Pyrénées-Orientales), photo de Marc-Gabriel Malfant, 21 mars 2011 / Le Boulou (Pyrénées-Orientales), photo du même, 28 mars 2011

Poil & plume. “Voulez-vous ?”

Je fis “Oui!” de la tête, ayant encore la voix paralysée.

Alors elle me tendit un peigne de femme en écaille et elle murmura :

– Peignez-moi, oh ! peignez-moi; cela me guérira; il faut qu’on me peigne. Regardez ma tête… Comme je souffre; et mes cheveux, comme ils me font mal !

Ses cheveux dénoués, très longs, très noirs, me semblait-il, pendaient par-dessus le dossier du fauteuil et touchaient la terre.

Pourquoi ai-je fait ceci ? Pourquoi ai-je reçu en frissonnant ce peigne, et pourquoi ai-je pris dans mes mains ses longs cheveux qui me donnèrent à la peau une sensation de froid atroce comme si j’eusse manié des serpents ? Je n’en sais rien.

Cette sensation m’est restée dans les doigts et je tressaille en y songeant.

Je la peignai.” (Guy de Maupassant, “Apparition”, in Clair de lune)

Vie littéraire. Je suis à Jaligny-sur-Besbre (Allier) pour le Prix René-Fallet. Mon suffrage va au roman d’Emmanuel Brault, Les Peaux rouges, qui bouscule de façon convaincante la langue et les lieux communs. Mais le jury du prix n’aime pas trop ce qui bouscule et c’est finalement, comme je m’y attendais, La Tresse de Laetitia Colombani qui l’emporte. Je m’y attendais car c’est un roman habile, qui raconte l’itinéraire de trois femmes venant à bout de l’adversité au terme d’un combat bien sûr admirable et que le hasard réunit dans un final prévisible (la tresse, n’est-ce pas). Roman habile, qui a d’ailleurs déjà remporté d’autres prix, qui a été encensé, c’est dire, par Valérie Trierweiler dans Paris Match et par Olivia de Lamberterie dans Elle, roman qui se lit sans déplaisir, à condition qu’on accepte sans sourciller des images audacieuses comme ces “deux droites parallèles qui ne se rencontrent pas”, un personnage qui s’effondre “sur elle-même, à la manière des tours jumelles du World Trade Center” et un cancer qu’un autre a je ne sais plus combien de “chances” sur cent de choper. Agathe Fallet me présente Philibert Humm, un tout jeune homme auteur, avec un de ses camarades, d’un Tour de France par deux enfants d’aujourd’hui que je m’empresse d’acheter. Les deux compères ont refait, à bord d’une Peugeot 204, l’itinéraire suivi par les deux enfants du Tour de France d’Augustine Fouillée, alias G. Bruno, une initiative qui m’intéresse car elle lie géographie, intérêt local (le Tour passe par Épinal) et littérature de façon bien plus convaincante que ne le font les pénibles écrivains voyageurs qui salonnent à Saint-Malo.

DIMANCHE.

Vie culturelle. Visite du Musée d’art ancien et contemporain d’Épinal, histoire de voir à quoi ressemble le nouvel accrochage de la section des beaux-arts. C’est très réussi, beaucoup de tableaux ont été sortis des réserves et le parcours est riche. Du coup, l’étage consacré à l’art contemporain, qui apparaissait précédemment comme le fleuron du lieu, fait presque figure de parent pauvre et mériterait lui aussi un bon coup de plumeau.

LUNDI.

Épinal – Châtel-Nomexy (et retour). Mary Ann Schaffer & Annie Barrows, Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates, Nil, 2009.

MERCREDI.

Lecture. Le Publicateur du Collège de ‘Pataphysique. Viridis Candela, 9e série, n° 12 (15 juin 2017, 96 p., 15 €).

“Tourisme”

Éphéméride.Jeudi 13 juin [1940]

Hier soir, alerte. Il flottait à verse (me renseigner sur cette expression que je pense être un idiotisme). Détallade des Nantais, auxquels je souhaitais un bombardement. N’ai-je pas entendu en rue cette horrible phrase : “À la fin, qu’est-ce qu’ils ont, de reculer ainsi ?”

“ Je suis contente que c’est vous”, nous dit la concierge quand nous lui apprenons que nous allons louer la maison. L’ignorance d’une langue nous conduit à trouver des tours rares et recherchés.

Cinéma : L’Impossible Monsieur Bébé (Hepburn-Grant). Dommage que la bande était usée, mais la comédie reste excellente.

Ce soir, j’ai l’heureuse surprise de rencontrer R.P., qui me cherche. Il arrive de Rouen.” (Jacques Brenner, Journal, tome I : Du côté de chez Gide 1940-1949)

VENDREDI.

Le cabinet de curiosités du notulographe. Fantaisies optiques.

796 (2)-min  796-min

Paris (Seine), boulevard de Magenta, photo de Pierre Cohen-Hadria, 19 septembre 2016 / Besançon (Doubs), photo de Jean-Damien Poncet, 15 avril 2017

SAMEDI.

Films vus pendant la semaine. Themroc (Claude Faraldo, France, 1973)

Vive la mariée… et la libération du Kurdistan (Hiner Saleem, France, 1998)

Lucky Jo (Michel Deville, France, 1964)

Le Cheval et l’Enfant (Black Beauty, James Hill, R.-U. – Espagne – R.F.A., 1971)

Cessez-le-feu (Emmanuel Courcol, France – Belgique, 2016)

La Terre des pharaons (Land of the Pharaohs, Howard Hawks, É.-U., 1955)

Sage femme (Martin Provost, France – Belgique, 2017).

L’Invent’Hair perd ses poils.

796 (3)-min

Claira (Pyrénées-Orientales), photo de Marc-Gabriel Malfant, 21 mars 2011

IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental). 4 septembre 2016. 102 km. (31257 km).

796 (4)-min

162 habitants

   Pas de monument aux morts visible.

Poil & pellicule.

796 (1)-min  796 (5)-min

L’Homme du train (Patrice Leconte, France – R.-U. – Allemagne – Japon, 2002)

Bon dimanche,

Philippe DIDION

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3 juin 2018 – 795

N.B. Le prochain numéro des notules sera servi le dimanche 17 juin 2018.

LUNDI.

Lecture. Un moindre mal (Lesser Evils, Joe Flanagan, 2016 pour l’édition originale, Gallmeister, coll. Noire, 2018 pour la traduction française, traduit de l’américain par Janique Jouin-de Laurens; 478 p., 24,10 €).

Qui trop embrasse mal étreint. Faire la somme de tout ce que Joe Flanagan a voulu mettre dans son premier roman donne le tournis : une série de meurtre d’enfants, un cambriolage, des violences domestiques, une guerre des polices, des paris clandestins, un trafic de médicaments pour le volet criminel; un prêtre tourmenté, un couple d’homosexuels, un enfant attardé, une femme alcoolique, des flics corrompus, des mafieux violents, un journaliste toxicomane pour le volet sociologique, sans oublier le cadre à recréer, celui d’une petite ville américaine en 1957. C’est beaucoup pour un seul homme, auteur ou lecteur. Celui-ci se dit, après un début touffu, que des choix seront faits et qu’une hiérarchie apparaîtra dans les personnages et les actions mais il n’en est rien. On n’est pas chez Ed McBain, capable de mener, avec une grande clarté, quatre ou cinq intrigues de front dans un roman de moins de 200 pages.

MERCREDI.

Éphéméride.30 mai [1942]     Il est difficile d’interpréter les signes pour comprendre ce que pense Alexis. L’année dernière, la grande nostalgie subite qu’il avait manifestée à la première vue de la mer, et la lettre qu’il m’avait adressée, étaient les seuls indices qu’il travaillait à Exils. Mais de l’amertume, des “pestilences de l’esprit”, nous n’étions pas au courant.

Il ne veut pas qu’on parle de ses poèmes, même pour les louer.  Il aime beaucoup qu’on blague à leur sujet. Il m’a raconté l’histoire d’une dame, assise à côté de lui à un dîner, qui lui racontait l’obligation qu’elle sentait de lire une œuvre intitulée Anabase, mais elle ne se souvenait plus s’il s’agissait d’Eliot traduisant Perse ou vice versa. Naturellement, il l’a confirmée dans cette dernière idée, lui avouant combien il admirait Eliot, combien la traduction était difficile à faire, qu’il avait fait de son mieux, etc !” (Katherine Biddle, Journal 1940-1970)

JEUDI.

Lecture. Voulez-vous tuer avec moi ? (Fred Kassak, Presses de la Cité, coll. Un mystère, 3e série, n° 18, 1970, rééd. in “Romans humoristiques”, Le Masque, coll. Intégrales, 2003; 800 p., s.p.m.).

Vie littéraire. J’ai terminé en début de semaine la rédaction du Bulletin de l’Association Georges Perec de juin et l’ai envoyé à la personne chargée de la mise en page. Elle me le retourne ce soir pour une dernière relecture, en me précisant qu’elle l’a retranscrit en “écriture inclusive”. Quand on connaît ses écrits, le fait de la voir utiliser le mot “orthographe” ne manque pas de saveur mais ce qui en est dépourvu, c’est le résultat final. L’éditorial et le compte rendu de l’assemblée générale ont tourné au salmigondis cousu de points médians, de “e” désaccentués, de tatateurs tatateures, tatateurs tatateuses et tatateurs tatatrices. La responsable de cette métamorphose est une militante – éditrice de Perec à son époque, elle aurait fait ajouter des “e” féminisants à La Disparition – et je lui accorde bien volontiers le droit de militer dans ses propres écrits mais pas dans mes phrases, aussi médiocres soient-elles. Je n’ai pas envie de ferrailler sur le sujet – je me méfie des militant·e·s – et me contenterai de lui demander de bien préciser qu’elle seule est à l’initiative de ce galimatias.

VENDREDI.

Lecture. Alexis Léger dit Saint-John Perse (Renaud Meltz, Flammarion, coll. Grandes biographies, 2008; 848 p., 35 €).

Le cabinet de curiosités du notulographe. Les vies minuscules ne sont pas l’apanage de Pierre Michon.

795 (2)

Le Journal de la Haute-Marne, 20 septembre 2017, collection Jean-François Fournié

SAMEDI.

Films vus pendant la semaine. Le Mariage de Chiffon (Claude Autant-Lara, France, 1942)

L’Homme orchestre (Serge Korber, France, 1970)

Comme un boomerang (José Giovanni, France – Italie, 1976)

Les Géants (Among Giants, Sam Miller, R.-U., 1998)

Un aller simple (José Giovanni, France – Italie – Espagne, 1971)

Toto contre Maciste (Totò contro Maciste, Fernando Cerchio, Italie, 1962)

Inside Job (Charles Ferguson, É.-U., 2010).

L’Invent’Hair perd ses poils.

795 (1)-min  795 (3)-min

Bompas (Pyrénées-Orientales), photo de Marc-Gabriel Malfant, 18 mars 2011 / Bourgoin-Jallieu (Isère), photo du même, 17 décembre 2012

IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental). 5 juin 2016. 74 km. (31155 km).

795 (5)-min

93 habitants

   L’obélisque de pierre blonde se dresse devant ce qui doit être l’école. Il est orné d’une palme et d’une Croix de Guerre, flanqué d’un conifère presque aussi haut que lui et entouré d’une plate-bande mal entretenue. Le pot déposé le 8 mai est encore présentable, même si le ruban tricolore est défraîchi.

795 (4)-min

Aux enfants de

Pont les Bonfays

Morts pour la France

La commune reconnaissante

   Gauche :

REGE Aimé

ROUSSEL Albert

POIROT Camille

   Droite :

BOULANGER Antoine

BRETON Louis

   Dos : une plaque vierge est prête à accueillir les noms des victimes des conflits à venir.

Poil et presse.

795-min

Ouest-France, 6 octobre 2016

Bon dimanche,

Philippe DIDION