N.B. Le prochain numéro des notules sera servi le dimanche 5 août 2018.
LUNDI.
Lecture. L’Infini n° 138 (Gallimard, hiver 2017; 128 p., 20,50 €).
MARDI.
Lecture. Histoires qui font tilt (Games Killers Play, Dell Publishing, 1968 pour l’édition originale, Pocket n° 2361, 1987, rééd. in « Alfred Hitchcock présente : Encore 109 histoires extraordinaires », Collectif, Presses de la Cité, 1994; 1230 p., 145 F).
Nouvelles.
MERCREDI.
Éphéméride. À Mademoiselle Leroyer de Chantepie
“Croisset, 11 juillet [1858].
J’ai trouvé en arrivant ici votre dernière lettre, chère correspondante. Vous me demandez des consolations; ne vous ai-je pas assez rabâché les mêmes choses. Travaillez excessivement à un travail dur et long. Tout amuse quand on y met de la persévérance : l’homme qui apprendrait par cœur un dictionnaire finirait par y trouver du plaisir; et puis voyagez, quittez tout, imitez les oiseaux. C’est une des tristesses de la civilisation que d’habiter dans des maisons. Je crois que nous sommes faits pour nous endormir sur le dos en regardant les étoiles. Dans quelques années, l’humanité (par le développement nouveau de locomotion) va revenir à son état nomade. On voyagera d’un bout du monde à l’autre, comme on faisait autrefois, de la prairie à la montagne : cela remettra du calme dans les esprits et de l’air dans les poumons.” (Gustave Flaubert, Correspondance)
JEUDI.
Lecture. Les Térébinthe (Marcel Jouhandeau, Gallimard, 1926; rééd. in “Chaminadour, contes nouvelles et récits”, Gallimard 2006, coll. Quarto; 1540 p., 29,90 €).
Après le récit éclaté des Pincengrain, Jouhandeau réduit son champ d’observation et centre son récit sur un couple et son entourage. C’est l’histoire d’un mariage raté, quelque chose qui pourrait être sous-titré “conte cruel”, aucun personnage n’échappant à la verve méchante de Jouhandeau. Bourgeoisie commerçante de Chaminadour, institutions religieuse, militaire et politique, domesticité, tout est marqué par le calcul, la veulerie, la fausseté, à l’exception d’un personnage, un enfant qui accède presque par miracle à une sorte de sainteté incongrue dans ce milieu corrompu.
VENDREDI.
Le cabinet de curiosités du notulographe. Papillons fakiristes, récolte de Marc-Gabriel Malfant.
SAMEDI.
Films vus pendant la semaine. Les Sept Samouraïs (Schichinin no samurai, Akira Kurosawa, Japon, 1954)
Des vents contraires (Jalil Lespert, France – Belgique, 2011)
La La Land (Damien Chazelle, É.-U. – Hongkong, 2016)
Samedi soir, dimanche matin (Saturday Night and Sunday Morning, Karel Reisz, R.-U., 1980)
Miss Sloane (John Madden, France – É.-U., 2016).
L’Invent’Hair perd ses poils.
Saint-Laurent-de-la-Salanque (Pyrénées-Orientales), photo de Marc-Gabriel Malfant, 21 mars 2011
IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental). 23 octobre 2016. 30 km. (31507 km).
2011 habitants
À côté de l’église, sur un parvis envahi par de grosses sphères métalliques peintes en rouge brique, le monument surplombe la cour de l’école dont le marronnier commence à voir jaunir ses feuilles. La colonne, flanquée de deux dalles verticales portant les noms des victimes de 39-45, est coiffée d’un coq juché sur une sphère, noire celle-ci. Une Croix de Guerre est collée sur la partie supérieure.
1914-1918
La commune de Pouxeux
A ses enfants
Morts pour la France
Gauche : 25 noms d’ANDRE Émile à DANIEL Camille
Face : 25 noms de DAVAL Léon à JACQUEMIN Auguste
Droite : 25 noms de JÉRÔME Albert à SIMON Henri
L’absence de noms après l’initiale S m’étonne mais le dos est vierge de toute inscription.
Poil et pellicule.
Youth (Paolo Sorrentino, Italie – France – R.-U., Suisse, 2015)
Bon dimanche,
Philippe DIDION
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