28 mars 2021 – 922

LUNDI.           

Vie scolaire. Dans son édition d’hier, Libération fait le compte des effets du COVID sur l’ouverture des établissements scolaires européens. Où il appert que la France a bouclé ses écoles pendant 68 jours, loin derrière la République tchèque où l’on en est à 255 journées de fermeture. Ça donne des envies de mutation.    

MARDI.            

En feuilletant Livres Hebdo. Sylvie Tenenbaum, L’Hypnose éricksonienne : un sommeil qui éveille, InterÉditions, 2021; 256 p., 26 €. Là, on n’est pas loin de La Lumière qui éteint de Pierre Dac et Francis Blanche.    

MERCREDI.                  

Éphéméride. 24 mars [1932]  

Retour de Griaule, qui n’a pas reçu de réponse définitive. Payement de la caution (finalement moins élevée que nous ne pensions) et départ. En repartant, coup d’œil au cimetière, que j’avais déjà aperçu. Deux tombes d’hommes (officiers tués un peu avant la guerre, lors de l’occupation militaire de la région), une tombe portant la mention “Charlotte” (tombe d’une petite fille métisse). Il ne reste plus grand-chose, nous a-t-on dit, dans ces sépultures, tout au plus un bras ou une main; il n’y a pas si longtemps que les habitants du pays, aujourd’hui aimables catholiques, maintenaient haut le drapeau des vieilles coutumes : ainsi que d’autres mangent la grenouille, ils ont mangé le cimetière.” (Michel Leiris, L’Afrique fantôme)                    

Lecture. Aline (Charles Ferdinand Ramuz, Librairie académique Didier, Perrin et Cie, 1905, rééd. in “Romans I”, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade n° 517, 2005; 1764 p., 61 €).                                

“Elles étaient là rien que les deux. La cuisine avait quatre murs et une petite fenêtre. Il faisait triste. Elles ne parlaient pas.” Tout Ramuz est là, dans cette scène entre Aline et sa mère : économie de moyens, économie de mots, économie d’effets pour un résultat saisissant. Comme un tableau d’art naïf, comme une page échappée d’un livre de Charles-Louis Philippe (« Ce qui frappait tout d’abord dans la maison de Charles Blanchard, c’était tout ce qui ne s’y trouvait pas”). Dans Aline, il ne se passe pas grand-chose, “on naît, on vit, on trépasse” comme disait Audiard – et c’est magnifique.    

VENDREDI.                  

Lecture. Histoires littéraires n° 77 (Du Lérot éditeur, janvier-février-mars 2019; 208 p., 25 €).

Raymond Roussel – Le Chat Noir – André Breton – Jean Paulhan – Claire Paulhan – Édouard Dentu – Laurent Tailhade – Jean Lorrain – Fernand Fleuret.                    

Le cabinet de curiosités du notulographe. La vue, c’est la vie.  

  Paris (Seine), boulevard Pasteur, photo de Jean-Damien Poncet, 3 avril 2017

idem, rue de la Convention, photo de Pierre Cohen-Hadria, 22 septembre 2016    

SAMEDI.              

Films vus.

  • Pieces of a Woman (Kornél Mundruczó, Canada – Hongrie – É.-U., 2020)                               
  • Chine, ma douleur (Niu-Peng, Dai Sijie, Chine – France – R.F.A., 1989)                               
  • Le Prince oublié (Michel Hazanavicius, France – Belgique, 2020)                               
  • Marathon Man (John Schlesinger, É.-U., 1976)                               
  • Une belle équipe (Mohamed Hamidi, France, 2019)                               
  • Le Tailleur de Panama (The Tailor of Panama, John Boorman, É.-U., Irlande, 2001)                               
  • Le Lion (Ludovic Colbeau-Justin, France – Belgique, 2020).                

L’Invent’Hair perd ses poils.  

Toulouse (Haute-Garonne), photo de Clotilde Eav, 29 novembre 2011                

Poil et plume. “Une enseigne de la rue San Dalmazzo, là où il y avait le restaurant Canelli, refait surface, symbole de la consumation d’un morceau de bois peint : Travaux en cheveux, c’était marqué au-dessous, et dans la vitrine pas plus large qu’un piège à renards, derrière un voile de poussière, trônait, tragique, le buste scié d’une femme qu’une perruque rougeâtre protégeait d’une calvitie honteuse.” (Guido Ceronetti, Petit enfer de Turin)    

Bon dimanche,  

Philippe DIDION    

21 mars 2021 – 921

DIMANCHE.                    

Lecture. Watership Down (Richard Adams, Rex Collins Ltd, 1972 pour l’édition originale, Flammarion, 1976 pour la traduction française, traduit de l‘anglais par Pierre Clinquart, rééd. Monsieur Toussaint Louverture, coll. Les grands animaux, 2020; 544 p., 12,50 €).                                  

Une colonie de lapins est chassée de sa garenne par ce qu’on appellerait aujourd’hui l’artificialisation des sols et s’installe, au bout d’un périple mouvementé, à Watership Down. En adoptant le point de vue des lapins et en s’effaçant derrière eux, Richard Adams crée un monde fascinant qui a valu à son récit un succès retentissant. Le travail est considérable : il faut inventer des personnages crédibles possédant diverses mentalités et personnalités, inventer un langage, une mythologie, une société. Et imaginer une aventure qui prend la forme d’une odyssée permettant au groupe central de visiter d’autres colonies régies par d’autres lois sociales, un peu comme dans un conte philosophique du XVIIIe siècle. L’épopée est riche en figures de héros, en combats, en conquêtes, en rebondissements – ce qui est bien le moins pour une histoire de lapins – et le lecteur est de suite happé par cet univers déroutant. Le problème est que les péripéties deviennent au bout d’un moment lassantes par leur côté répétitif et par l’absence d’un style personnel. L’écriture de Richard Adams est plate, sans véritable saveur, sauf pour certains passages descriptifs consacrés à la nature et pour un bel épilogue. N’empêche que le livre vaut le détour, surtout dans la belle présentation de Monsieur Toussaint Louverture, qui est l’éditeur le plus poli de la place.

MERCREDI.                  

Éphéméride. Dimanche 17 mars. – À me rappeler aussi son invitation à déjeuner, quand elle est venue me la faire au Mercure : “Vous ne le regretterez pas.” Je le lui ai rappelé, samedi soir. Elle n’a rien répondu.” (Paul Léautaud, Journal particulier 1935)

JEUDI.          

En feuilletant Livres Hebdo. Michel de La Teigne, Banquette de veaux : journal de bord d’un taxi parisien, Les éditions Rouquemoute, 2021; 196 p., 20 €. Ce que c’est que l’amour du client.    

VENDREDI.                  

Lecture. Incendie nocturne (The Night Fire, Michael Connelly, Little, Brown & Company, New York, 2019 pour l’édition originale; Calmann-Lévy, coll. Robert Pépin présente…, 2020 pour la traduction française, traduit de l’américain par Robert Pépin; 486 p., 21,90 €).                                

On parlait l’autre soir au Masque et la Plume, à propos du dernier livre de Delphine de Vigan, de l’émergence d’un nouveau genre littéraire, le “roman Netflix”. Le roman Netflix, d’après Frédéric Beigbeder, s’empare d’un sujet de société (la mise en scène des enfants sur les réseaux sociaux pour Delphine de Vigan) et propose une intrigue mouvementée sur ledit sujet sans aucune préoccupation de forme ou de style. À ce compte-là, ça fait vingt-cinq ans que Michael Connelly fait des romans Netflix sans le savoir, tous sur le même sujet de société, à savoir la violence urbaine. On souhaite à Delphine de Vigan de lui arriver ne serait-ce qu’à la cheville.                    

Le cabinet de curiosités du notulographe. Raccourcis vers la tombe.  

  Sainte-Gauburge (Orne), photo de Christophe Hubert, 25 mars 2017

Argonay (Haute-Savoie), photo de Laurent Lagarde, 18 avril 2014    

SAMEDI.             

Films vus.

  • Le Journal d’une femme de chambre (Luis Buñuel, France – Italie, 1964)                              
  • Les Combattants (Thomas Cailley, France, 2014)                              
  • Palm Springs (Max Barbakow, É.-U. – Hong Kong, 2020)                              
  • Cherchez l’idole (Michel Boisrond, France – Italie, 1964)                              
  • L’Esprit s’amuse (Blithe Spirit, David Lean, R.-U., 1945)                              
  • Contrebande (Contraband, Baltasar Kormákur, É.-U. – R.-U. – France, 2012).                              
  • Scandale (Bombshell, Jay Roach, Canada – É.-U., 2019).               

L’Invent’Hair perd ses poils.  

   Paris (Seine), rue de la Butte-aux-Cailles, photo de Pierre Cohen-Hadria, 22 novembre 2011

Reus (Espagne), photo de Bernard Cattin, 31 août 2018       

IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental). 5 janvier 2020. 104 km. (38 261 km).  

235 habitants   

L’obélisque de pierre grise se tient sur le parvis de l’église. Il est orné sur ses quatre faces de bas-reliefs représentant des canons entrecroisés, un casque surmonté d’un lion, une fleur, une paire d’ailes. Au sol, du gravier, des plots reliés par une chaîne et une composition de branches de sapin.  

  Aux enfants de

St Remimont

Morts pour la France

1914-1918

La commune reconnaissante     

Droite :  

Aimé THIRION septembre 1915

Émile ZIMMERMANN AIL 1916

Jules GRANDMER décembre 1916

Émile DORGET décembre 1918     

Dos :  

Nestor RICHARDOT août 1914

Fernand VOILQUÉ septembre 1914

Abel MOUGEL janvier 1915

Charles TÊTELARD février 1915     

Gauche :  

Barthélémy FAUTAIRE août 1914

Jules MOUGEL novembre 1914

Aimé VERGNAT août 1914               

Poil et pellicule.  

Le Fanfaron (Il sorpasso, Dino Risi, Italie, 1962)    

Bon dimanche,  

Philippe DIDION    

14 mars 2021 – 920

MARDI.            

Lecture. Je ne suis plus inquiet (Scali Delpeyrat, Actes Sud – Papiers, coll. Au singulier, 2020; 72 p., 13,50 €).

Obituaire. On ne dira pas ici que G. était l’homme le plus avenant de la Terre. L’air revêche, la mine renfrognée, je ne sais pas s’il a dit quatre fois les deux syllabes du mot bonjour dans toute sa vie. Il faut dire qu’on ne le voyait qu’au boulot et que le sien n’était pas du genre poilant : il faisait le ménage dans les salles, lavait les gamelles à la cantine, ce genre de choses. Et il faisait ça depuis un sacré bout de temps puisqu’il devait être, avec moi, un des plus anciens dans la place. Au bout de vingt ans et plus, je connaissais l’oiseau, j’arrivais à échanger avec lui quelques mots. Un peu plus quand on se retrouvait sur le quai de la gare à attendre le même dur, alors on partageait des cigarettes, on parlait de notre prochaine levée d’écrou. Je ne sais pas ce qu’il vivait à l’extérieur du collège mais ça ne devait pas être bien rose après un mariage à vau-l’eau, un fils qui l’ignorait, des événements qui ne font pas de vous un coach en développement personnel. À la fin de l’automne dernier, G. a commencé à aller moins bien, ça se voyait, il a fallu le pousser au cul pour qu’il aille voir un médecin du travail. Les examens ont montré qu’il n’avait plus grand-chose chose de sain sous la carcasse, on l’a envoyé directement à l’hôpital, il y est entré début décembre. Pas de visite possible en ce moment bien sûr, j’ai essayé pendant les vacances de lui faire parvenir un message de réconfort par l’intermédiaire de quelqu’un qui travaille là-haut mais trop tard. G. est mort le 27 février, je l’ai appris hier matin par ses collègues du balai. Il n’y a pas eu d’avis dans la presse locale, et puis G. n’était pas du genre à susciter des messages éplorés sur les réseaux qu’on dit sociaux. Il a fallu insister auprès de l’administration pour qu’un message soit affiché sur le tableau de la salle des professeurs mais enfin, ce soir c’est fait, il y a même une carte de condoléances destinée à ce qui reste de sa famille. Sans ça, le type, qui avait nettoyé la crasse des autres pendant vingt-cinq ans, partait sans qu’on lui dise salut, merci ou merde. Ce n’est quand même pas parce qu’il ne disait guère bonjour qu’on ne devait pas lui dire au revoir.    

MERCREDI.                  

Éphéméride. “Paris. Dimanche. 10. III [1935].   Mauvaise demi-journée; mieux dans l’après-midi. Sortis tous 3 (et Grandmuseau) vers 6 1/2, ma troppo tardi già per andare da Dott. V. Nous sommes donc allés dîner dans le quartier de l’Opéra, et avons fini la soirée dans un cinématographe.” (Valery Larbaud, Journal)    

JEUDI.          

Bougies. Vingt ans de notules. Bigre.    

VENDREDI.                  

Le cabinet de curiosités du notulographe. Métiers reposants, photos de l’auteur.

  Felletin (Creuse), 5 août 2016

Montbéliard (Doubs), 26 janvier 2020  

SAMEDI.             

Films vus.

  • L’État sauvage (David Perrault, France – Canada – Belgique, 2019)                              
  • Le Grondement de la montagne (Yama no oto, Mikio Naruse, Japon, 1954)                              
  • La Vérité (Hirokazu Kore-Eda, France – Japon – Suisse, 2019)                              
  • Sans identité (Unknown, Jaume Collet-Serra, R.-U. – Allemagne – France – É.-U., 2011)                              
  • #jesuislà (Éric Lartigau, France – Belgique, 2019)                              
  • Jeux d’enfants (Yann Samuell, France – Belgique, 2003)                              
  • Angel (François Ozon, R.-U. – Belgique – France, 2007).               

L’Invent’Hair perd ses poils.  

  Aire-sur-l’Adour (Landes), photo de François Bougnet, 9 novembre 2011

Neuchâtel (Suisse), photo de Jean-Christophe Soum-Fontez, 30 octobre 2013               

IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental). 22 décembre 2019. 100 km. (38 157 km).  

76 habitants   

Au-dessus des marches qui mènent à l’église, le monument de granit gris est surmonté d’une Croix de Guerre et orné d’une palme métallique. À ses pieds, une gerbe défraîchie ornée d’un ruban tricolore, en provenance de chez “Si joliment dit”, à Châtenois. Les noms figurent sur la face gauche, ceux du sommet sont illisibles, la dorure a disparu.  

Guerre 1914-1918

Saint-Prancher

À ses morts glorieux  

1870-71  

?

? Théophile  

1914-1918  

NICOLAS ?

?

? Georges

JACQUOT Eugène

VOITOT Victor

PRIAN ?

FROMENT Louis

POIROT Pierre

BROCHERT Théophile

MALGRAS Joseph               

Poil et pellicule.  

Jour J (Reem Kherici, France, 2017)    

Bon dimanche,  

Philippe DIDION

7 mars 2021 – 919

MARDI.            

Devoirs de vacances.

Je boucle et envoie une préface destinée à un recueil de nouvelles policières pour lequel j’ai été sollicité.

MERCREDI.                  

Éphéméride.3 mars [1912] – Ensuite promenade avec Ottla, Mlle Taussig, les époux Baum et Pick, pont Élisabeth, le quai, la Kleinseite, café Radetzky, Pont de pierre, Karlgasse. Il me restait tout juste une chance de bonne humeur, de sorte qu’il n’y eut pas grand-chose à relever contre moi.” (Franz Kafka, Journaux)

Lecture. Revue des Deux Mondes, juillet-août 2019 (192 p., 18 €).                                

Rire, politique et populisme.                                 

Le Jardin des supplices (Octave Mirbeau, Fasquelle, 1899, rééd. in “Le Jardin des supplices et autres romans”, Robert Laffont, coll. Bouquins, 2020; 1408 p., 32 €).                               

Ce quatrième roman de Mirbeau arrive au bout d’une longue période au cours de laquelle l’auteur s’est consacré au journalisme. C’est d’ailleurs à partir de divers textes parus dans la presse qu’il bâtit son récit, sans parvenir à en faire oublier le côté disparate. Les parties successives, une discussion de salon, un voyage en mer et une visite aux geôles chinoises, ne sont reliées que par l’identité du personnage principal et ne donnent pas lieu à une progression de l’une à l’autre. Les deux premières sont les plus intéressantes car on y trouve le Mirbeau polémiste, anarchiste, qui pourfend avec une ironie féroce l’arrivisme politique et le colonialisme. Le troisième volet, qui donne son titre au roman, est nettement moins digeste. C’est une longue description d’une prison et des tortures qu’on y inflige, qui fait la part belle à l’horreur et au sadisme. L’écriture fin-de-siècle avec ses afféteries lexicales et stylistiques s’y déploie dans tous ses excès, lasse rapidement et ne donne à ce livre qu’une valeur de curiosité un peu pesante.     

JEUDI.          

Brèves de trottoir. Le café d’en face à qui je livrais ces brèves hebdomadaires est fermé, on sait pourquoi. Les brèves de trottoir sont donc devenues, sur un rythme moins soutenu, des brèves de vitrine, mais le but est resté le même : consterner le passant.  

VENDREDI.                  

Le cabinet de curiosités du notulographe. Lunettes urbaines, modèle octogonal.  

  Dijon (Côte-d’Or), 27 août 2019, photo de l’auteur

Troyes (Aube), 26 octobre 2019, photo du même    

SAMEDI.              

Lecture. L’Assassinat du Père Noël (Pierre Véry, Gallimard, 1934, rééd. in « Les Intégrales du Masque », tome 2, Librairie des Champs-Élysées, 1994; 980 p., s.p.m.).                

Films vus.

  • La Mission (News of the World, Paul Greengrass, É.-U. – Chine, 2020)                               
  • Selfie (Tristan Aurouet, Thomas Bidegain, Marc Fitoussi, Cyril Gelblat, Vianney Lebesque, France, 2019)  
  • Cruising – La Chasse (Cruising, William Friedkin, É.-U. – R.F.A., 1980)                               
  • 10 jours sans maman (Ludovic Bernard, France, 2020)                               
  • Arsène Lupin (Jean-Paul Salomé, France – Italie – Espagne – R.-U., 2004)                               
  • Bienvenue chez les Malawas (James Huth, France – Belgique, 2019)                               
  • L’Inconnue de Hong Kong (Jacques Poitrenaud, France, 1963).                

L’Invent’Hair perd ses poils.  

  Charleville-Mézières (Ardennes), photo de Joachim Séné, 11 août 2011

idem, photo de Francis Pierre, 8 juillet 2019                

IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental). 8 décembre 2019. 75 km. (38 057 km).  

162 habitants   

Le monument se dresse au carrefour qui fait face à l’église, au milieu d’un carré délimité par une grille métallique à portillon. La gerbe du 11 novembre est toujours là, dans sa cellophane, maintenue au sol par un gros moellon. Deux drapeaux français et un drapeau européen sont fichés dans un support au sommet de l’obélisque. Les inscriptions figurent sur des médaillons de marbre de forme ovale.  

  La commune

de ST. Pierremont

À ses enfants

Morts pour la France     

Gauche :  

1914-1918  

JACQUOT Adrien

LARGENTIER Christophe

MICHAUX Jules

DUPAYS Charles

CHERRIER Jules

MARCOT Ferdinand

DUBAS Joseph

JACQUOT Jules     

Droite :  

1914-1918  

Victimes civiles  

ALLAIN Émile

VILLAUME Marie Femme Allain

LEVASSEUR Pierre-Étienne

PETITJEAN Sébastien

LARGENTIER Jean-Baptiste  

Poil et plume. “Vous voulez une coupe, quoi ?   

– Vous me rasez, je vous dis, mais toute la tête. Je veux pas me faire couper les cheveux, je veux avoir le caillou lisse comme le bout de mon nez.   

Il regardait le bout de mon nez avec des yeux ronds, come si ça allait lui faire mieux comprendre.   

– Mais si vous voulez que je vous rase la tête, il va d’abord falloir que je vous coupe les cheveux bien court, et après seulement je pourrai vous raser.” (John Irving, Liberté pour les ours)    

Bon dimanche,  

Philippe DIDION