LUNDI.
Vie littéraire.
Je boucle et envoie à la mise en page le Bulletin de l’Association Georges Perec n° 79 après y avoir intégré une dernière information, une surprise rencontrée la semaine dernière au cinéma : les débuts d’actrice, à 93 ans, de Suzanne Lipinska, responsable du Moulin d’Andé, dans Albatros de Xavier Beauvois. C’est un retour aux activités d’avant que j’ai plaisir à retrouver, comme celle qui consiste à retourner en classe. Pas tout à fait dans les mêmes conditions mais en position d’auditeur, à l’hôpital, où je suis, en préambule aux exercices physiques, des sessions de formation sur l’anatomie, la pharmacologie, la diététique, le stress, toutes choses susceptibles d’intéresser un jour ou l’autre les patients cardiaques. C’est souvent intéressant, j’écoute, je prends des notes, je limite les bavardages, je lève le doigt, je participe et j’espère que mon bulletin trimestriel sera rempli d’éloges. La semaine dernière, l’échographie réalisée par le cardiologue a donné, selon son rapport, des résultats “tout à fait satisfaisants”. Avec ça, si je n’obtiens pas les félicitations, c’est à n’y rien comprendre.
Lecture.
Ontogénie (Alfred Jarry, in “Œuvres complètes I”, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade n° 236, 1972; textes établis, présentés et annotés par Michel Arrivé; 1328 p., s.p.m.).
Alfred Jarry a regroupé sous ce titre ses juvenilia, écrits de jeunesse, voire d’enfance puisqu’ils datent des années 1885-1890. Jarry a alors entre 12 et 17 ans et passe du lycée de Saint-Brieuc à celui de Rennes. On trouve dans ce dossier des poèmes d’inspiration classique (“Le Chien d’Ulysse”, “Le Déluge”…) mais surtout des petites pièces d’une veine potachique dans lesquelles on devine l’Ubu à venir.
MERCREDI.
Éphéméride.
“24 nov. 2008. Ce n’est pas demain que l’homme posera sa fusée dans le petit monde de la musaraigne.” (Éric Chevillard, L’Autofictif voit une loutre)
JEUDI.
Lecture.
Critique n° 883 (Éditions de Minuit, décembre 2020; 12 €).
“Rohmer, Rivette Truffaut : l’âge critique”
VENDREDI.
Le cabinet de curiosités du notulographe.
Niaiserie du langage relatif à la petite enfance.
Le Syndicat (Vosges), photo de l’auteur, 23 août 2020
Le Journal de la Haute-Marne, 9 mai 2018, document transmis par Jean-François Fournié
SAMEDI.
Films vus.
- Attention les yeux ! (Gérard Pirès, France, 1976)
- Exit (Peter Lindmark, Suède, 2006)
- Les Choses humaines (Yvan Attal, France, 2021)
- Gloria (John Cassavetes, É.-U., 1980)
- Ammonite (Francis Lee, R.-U. – Australie – É.-U., 2020)
- Tout pour être heureux (Cyril Gelblat, France, 2015)
- Cry Macho (Clint Eastwood, É.-U., 2021).
L’Invent’Hair perd ses poils.
Aubusson (Creuse), photo de l’auteur, 27 juillet 2014
La Haye-Pesnel (Manche), photo de Clotilde Eav, 29 février 2012
IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental).
23 août 2020. 84 km. (39 193 km).
649 habitants
Sur le mur de la Mairie est vissée une plaque de granit noir signée “I. Étienne à Planois”. Les deux colonnes de noms sont séparées par un grand rameau métallique.
1914-1918
La Commune de Sapois à
Ses morts de la Grande Guerre
Colonne de gauche : 24 nom de CHAINEL Louis à LACÔTE Georges
Colonne de droite : 23 noms de LAMBERT Auguste à VOIRIN Nicolas
Un peu plus loin, sur le mur de l’école, une autre plaque plus récente porte les noms des morts de 1939-1945.
Poil et plume.
“18 juin [1959] Court voyage à Bruxelles avec Joxe, histoire de livrer une deux-chevaux chez M. de Carbonnel. La Grand-Place illuminée, curieux mélange du Palio de Sienne et d’un décor du Châtelet. Le matin, nous en profitons pour aller voir le Jeune Homme inconnu de Memling. Avant ce déjeuner avec l’ambassadeur, j’ai la malencontreuse idée de me faire raser par un coiffeur. Je sors de chez lui en sang, des touffes de coton plein les joues, ridicule comme un Père Noël dont on aurait mal arraché la barbe. Bien élevé, notre hôte feint de ne rien voir.” (Matthieu Galey, Journal intégral 1953-1986)
Bon dimanche,
Philippe DIDION
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