28 mai 2023 – 1014

MARDI.

Lecture.

Toilettes du monde (Lonely Planet, 2016, traduit et adapté de Toilets: a Spotter’s Guide; 128 p., 9,90 €).

“Une envie pressante de découvrir la planète”.

Roman fleuve (Philibert Humm, Éditions des Équateurs, 2022; 288 p., 19 €).

Roman sélectionné pour le Prix René-Fallet 2023.

Les Combustibles (Amélie Nothomb, Albin Michel, 1994, rééd. Librairie Générale Française, coll. “Le Livre de poche” n° 13946, 1994; 96 p., 6,90 €).

MERCREDI.                 

Éphéméride.

10 mai [1663]. – Levé tôt, mis un costume de drap noir, avec des bordures blanches qui dépassent de la culotte, comme le veut la mode. À Saint-James où j’ai assisté à la messe. Pris dans la foule, je fus obligé de m’agenouiller. La messe dite, au restaurant de la Tête du Roi où je fis venir M. Creed pour dîner. Plusieurs membres du Parlement s’y trouvaient. Nous avons parlé des tables d’hôte qui sont si commodes parce qu’on sait ce qu’on a à payer. L’un de nous souhaita que, parmi tant de mauvaises choses, nous en apprenions des Français deux bonnes : d’abord de ne pas trouver indigne d’un gentilhomme ou d’une personne honorable de marchander son repas dans une taverne avant de le manger, et par ailleurs de ne pas engager de serviteur sans un certificat de quelque ami ou gentleman attestant sa bonne conduite et ses capacités.” (Samuel Pepys, Journal)

JEUDI.

Transhumance.

Rendez-vous ce matin avec une journaliste qui, après avoir vu quelques bricoles funéraires et nécrologiques que je ventile sur Twitter, voulait me rencontrer dans un cimetière. Je lui ai proposé celui de Saint-Jean-du-Marché, que je fréquente assidûment ces temps-ci et où j’ai repéré quelques tombes et inscriptions intéressantes. Je file ensuite, cap à l’ouest, pour rejoindre mon capitaine qui m’attend en début de semaine prochaine dans un port breton. J’ai le temps, donc, ce qui me permet de faire halte ce soir chez PP & M, au bout de quelques heures de route. PP travaille dans une déchetterie, c’est lui qui, entre autres, indique aux visiteurs dans quelle benne ils doivent déposer les objets dont ils sont porteurs. Certains, d’ailleurs, je parle des objets, n’atteignent jamais la benne : le jardin de PP & M en témoigne. Mais ce soir, on ne parle pas de décoration extérieure mais d’orthographe. J’ai dit que PP travaillait dans une déchetterie parce que c’est l’orthographe qui me vient naturellement sous les doigts mais la pancarte qui l’indique porte le nom déchèterie. Selon les communes, on trouve l’une ou l’autre de ces versions. Question cruciale : doit-on suivre la voie déchet – déchetterie sur le modèle robinet – robinetterie ou la voie déchet – déchèterie sur le modèle archet – archèterie ? Nous feuilletons le Dictionnaire historique de la langue française d’Alain Rey, lequel penche pour déchetterie. L’Académie française, elle, a opté dès 1990 pour déchèterie. Il est des soirs où l’on se couche en proie à de sacrés dilemmes.

VENDREDI.

Transhumance.

Je poursuis ma route et ma tournée de visites, ce soir je dors chez T, avec qui j’ai travaillé de nombreuses années et installée désormais à Savenay (Loire-Inférieure).                 

Le cabinet de curiosités du notulographe.

Bonnes adresses.

Martignat (Ain), photo de Laurent Lagarde, 17 août 2018

Langeais (Indre-et-Loire), photo de Jean-François Fournié, 27 septembre 2022

SAMEDI.                          

Films vus.

  • Le Ciel attendra (Marie-Castille Mention-Schaar, France, 2016)
  • Sur l’Adamant (Nicolas Philibert, France – Japon, 2023)
  • Les Enfants des autres (Rebecca Zlotowski, France, 2022)
  • La Mort vous va si bien (Death Becomes Her, Robert Zemeckis, É.-U., 1992)
  • La Dégustation (Ivan Calbérac, France, 2022)
  • L’Innocent (Louis Garrel, France, 2022).            

Lecture.

Un général sudiste de Big Sur (A Confederate General from Big Sur, Richard Brautigan, Grove Press, 1964 pour l’édition originale, Christian Bourgois, 1975 pour la traduction française, rééd. coll. “Titres” n° 212, 2018, traduit de l’américain par Marc Chénétier; 192 p., 8 €).            

L’Invent’Hair perd ses poils.

Moyenmoutier (Vosges), photo de Francis Henné, 27 juillet 2012

Brest (Finistère), photo de Régis Conraud, 14 août 2017

Poil et pellicule.

Garde alternée (Alexandra Leclère, France, 2017)

Transhumance.

Savenay. Temps gris au lever. J’organise la suite de mon voyage qui doit me mener à Arzon (Morbihan), où m’attendra le pitaine. Lu Ouest-France, siesté comme une brute sur la terrasse. Le temps se lève, promenade à Pornichet le long de la plage de Bonne-Source en compagnie de la jeune Alma, un an bientôt, pour laquelle nous jouons les grands-parents, statut fictif pour moi, réel pour T. Les belles maisons du littoral me rappellent le séjour que j’avais fait jadis chez F & S, à côté de la villa dans laquelle Diane Kurys tournait La Baule-les-Pins. F disait qu’on entendait son chien aboyer dans une scène du film. La poutre à laquelle il s’accrocha quelques années plus tard était peut-être en pin. Téléphone. Caroline et Lucie sont à Gérardmer jusqu’à demain. Alice a échappé de peu à une agression dans un parc de Bruxelles. Mon envoyé spécial au stade de la Colombière m’apprend que le SAS, vainqueur de Belfort, reprend la tête du championnat.

DIMANCHE.

Transhumance.

Au jardin en fin de matinée. J’identifie un Doryphore et photographie d’autres insectes connus mais sur lesquels j’ai du mal à remettre un nom, fichue mémoire. Soleil, chaleur. Après la croûte, je range mon auto le long de la maison et fais mes adieux. Pour la suite de mon périple, j’ai fait appel à Blablacar, une première. Mon baptême se passe bien. Je suis pris en charge par un jeune couple sympathique en compagnie d’un rustaud du coin qui cuve sa cuite de la veille. J’en profite pour roupiller peinard en attendant d’être débarqué à la gare de Vannes (Morbihan). J’ai plus d’une heure pour trouver le bus qui doit m’emmener à Arzon. Je cherche le point de départ, les bureaux de la gare routière, les deux côtés de l’avenue, aucune indication signalant l’arrêt de la ligne 24. Et où achète-t-on les billets ? L’inquiétude me gagne, peur de rater le rendez-vous, mais le bus part tout bêtement du parc de stationnement de la gare routière, la destination s’affiche cinq minutes avant le départ prévu. Je me demande dans quel état je serai en septembre quand il faudra se diriger dans les aéroports de Bâle, Amsterdam, Montréal et Roissy si je suis infoutu de m’y retrouver sur la place de la gare de Vannes. Quel aventurier. Je fourre mon sac dans la soute et m’installe, mon palpitant s’apaise, j’arrive à parcourir le Libé d’hier avant de descendre à l’arrêt prévu, au bout du port du Crouesty. Le pitaine m’attend comme prévu et nous rejoignons la Lorelei amarrée un peu plus loin. Nous y trouvons Stéphane, l’équipier qui a secondé le pitaine depuis mardi dernier et que je vais remplacer. Un type franc, ouvert, des airs de Charles Gérard jeune. Nous quittons le bord pour aller croûter dans une cantine sur les quais.

LUNDI.

Il était une fois dans l’ouest.

Dormi dans le carré, passé une nuit hachée mais correcte. Temps gris mais pas trop froid, pas de pluie. Au large, c’est agité, venteux, nous ne prendrons pas la mer aujourd’hui. Stéphane nous quitte, il doit récupérer son auto à Arzal. Arzon – Arzal, on se croirait dans un IPAD du Morbihan à l’envers. Apéro avec le capitaine en terrasse, hommage à Jules Verne. Je transfère mes affaires du carré à la cabine cercueil. Après la croûte, promenade le long du bassin puis sur le sentier côtier jusqu’à Port-Navalo. Beaucoup de monde car c’est le début de la Semaine du Golfe, une manifestation maritime de taille apparemment. Nous trouvons un coin tranquille sur les rochers pour voir passer de fameux trois-mâts fins comme des oiseaux. Courses à l’Intermarché, arrêt à La Belle-Îloise pour des conserves et à la Maison de la presse. Thé sur le pont, le pitaine va se doucher pendant que je surveille la cuisson des œufs durs – une science que je maîtrise parfaitement – pour la salade de demain. Apéro en extérieur mais croûte dans le carré à cause du froid, vaisselle au bloc, au lit à 21 heures 45.

MARDI.          

Suite.

Mal dormi à cause du froid, autour de 10° dans le bateau au lever. Ciel bleu sans nuages. Départ à 8 heures 45, vent faible mais suffisant, mis rapidement les voiles qu’on a pu garder jusqu’à l’arrivée à Port-Haliguen, sur la presqu’île de Quiberon. Amarrage sans douleur, il semblerait que j’ai un peu progressé. Apéro, croûte au soleil devenu chaud, sieste et promenade jusqu’au bout de la presqu’île, pointe du Conguel, belle côte, peu de monde. Au retour, atelier cartes postales. Avec le soir revient le vent, puis le froid. Téléphonage aux familles. Lucie a diminué son traitement de moitié au vu des dommages qu’il causait à son foie, se sent beaucoup mieux ainsi.

MERCREDI.

Suite.

Deux pauses lecture en cours de nuit, meilleure que la précédente, le froid était moins vif et ne m’a saisi que vers 3 heures. Départ à 10, sous le soleil. Mis les voiles, le vent était parfois assez fort, occasionnant des moments intéressants à la barre, propres à mettre à l’épreuve ma généreuse musculature. À l’arrivée à La Trinité-sur-Mer, nous trouvons le port bondé. Cette fois, c’est une course à la voile, l’Armen Race, dont le départ aura lieu demain, qui a attiré les foules. On trouve une place pour notre coque de noix au milieu des bateaux des compétiteurs, à couple dans un alignement de cinq. Un nouvel équipier, Michel, doit nous rejoindre en soirée. Pris une marche dans la ville, quitté le front de mer et ses commerces habituels pour dénicher le monument aux morts, surmonté d’un menhir. Impossible d’aller à Belle-Île-en-Mer demain comme prévu initialement, nous ne pourrons sortir avant le départ de la course et le port du Palais va être pris d’assaut à cause du pont de l’Ascension que nous n’avions pas prévu. Ravitaillement en pinard à Carrefour City. Michel appelle, il a raté le dernier bus mais parviendra à nous rejoindre en auto-stop un peu plus tard. Croûte sur le pont, le vent du nord des derniers soirs nous ayant cette fois épargnés.                  

Éphéméride.

À Gaston Gallimard

[Le 17 ou 18 mai 1922]

“Mon cher Gaston

Je vous retourne (en y joignant une autre demande du même genre reçue par moi, je ne peux pas mettre la main sur les autres) la demande Hellens. L’entourage ne me paraît pas enchanteur, mais agréable et puisque votre avis est d’accepter, j’accepte bien volontiers (et avec plaisir). Quant à de l’inédit je me demande s’il ne convient pas de le réserver plutôt pour des revues françaises car ici personne ne saura qu’il a paru de l’inédit au Disque Vert. – Pour la Neue Rundschau j’ai répondu à M. Benoist-Méchin en lui disant votre généreuse autorisation. […]

Très affectueusement à vous,

Marcel PROUST.” (Marcel Proust, Lettres)

JEUDI.         

Suite.

Grosse activité sur les pontons dès le petit matin. Les concurrents entassent les provisions (gros chiffre d’affaires pour la maison Cristaline) en vue d’un parcours qui doit les emmener vers l’Île de Sein avant de redescendre sur l’Île d’Yeu et de revenir à La Trinité. On côtoie là l’aristocratie de la voile (la présence d’un François Gabart est annoncée comme un événement), qui, à l’instar de son homologue terrestre, a su garder ce je-ne-sais-quoi de morgue et de suffisance qui fait son charme. Attendu que les coursiers qui nous entouraient se dirigent vers la ligne de départ pour déhaler et quitter le ponton. Atteint Le Crouesty à la voile en nous relayant à la barre. Moins de crainte maintenant que nous sommes trois et que mes manques peuvent être palliés plus aisément, Michel n’est pas un novice. À quai, emplacement E 22. Pris une marche jusqu’au Petit Mont, surmonté d’un tumulus auquel a été greffé un bunker que nous visitons.

VENDREDI.

Transhumance.

Passé la meilleure nuit depuis mon départ. Je dis adieu à mes acolytes qui vont faire voile vers Piriac-sur-Mer puis Belle-Île, remercie le capitaine pour sa confiance renouvelée. Il me semble avoir été un peu moins empoté cette fois-ci en comparaison avec notre périple de l’automne dernier, en tout cas le plaisir a pris le pas cette fois sur l’appréhension. Rendu à moi-même, je vais de suite reconnaître l’endroit d’où je dois partir en fin d’après-midi, retourne au port où je vais passer la journée à rôtir en fumant des cigarettes et en lisant des aventures orientales. Pause déjeuner dans la cantine devenue habituelle, aux mains d’un serveur au bagout de marchand de cravates. À 17 heures devant la Marie d’Arzon, d’où part mon Blablacar conduit par un jeune étudiant qui rentre à Angers. Il me laisse à Savenay, n’hésitant pas à délaisser le point de chute prévu pour me rapprocher de la maison de T, merci mille fois. La maison est vide, T est partie pour Grasse (Alpes-Maritimes) et m’a indiqué où la clé était cachée. Attention à ne pas laisser entrer les chats. Je retrouve mon auto, nettoie le pare-brise tout emmoucheronné, pars faire le plein d’essence et acheter des trucs mous à croûter. En quittant la zone commerciale, je me trompe de sortie et me voilà parti sur la route de Nantes, obligé de faire vingt bornes pour me remettre dans le bon sens, je mangerai froid. Au lit tôt.                 

Le cabinet de curiosités du notulographe.

Comprend qui peut.

Le Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), photo de Jean-Damien Poncet, 6 décembre 2020

Saint-Étienne (Loire), photo de l’auteur, 12 juin 2022

SAMEDI.             

L’Invent’Hair perd ses poils.

Flippin (Arkansas, É.-U.), photo de Benoît Howson, 28 juillet 2012

Poil et pellicule.

La Revanche d’une blonde (Legally Blonde, Robert Luketic, É.-U., 2001)

Transhumance.

Départ à 6 heures 45, arrivée à 17 heures 45, une journée sur la route sans tracas ni fatigue excessive. Lucie a craché beaucoup de sang jeudi soir, le cachet pris immédiatement a été efficace mais il est temps d’intervenir. Nous regardons deux épisodes d’Hippocrate pour nous mettre dans le bain.

DIMANCHE.

Vie familiale.

Nous accompagnons Lucie au CHU de Nancy-Brabois. Le service de chirurgie thoracique est à quelques mètres de celui de chirurgie cardiaque où j’ai été si bien traité et soigné en 2021. Je n’avais alors aucune inquiétude, la perspective de ne pas aller au boulot suffisait à me contenter. Si j’avais su que je n’y retournerais jamais, j’aurais tenu moi-même le scalpel. Aujourd’hui, ce n’est plus la même musique et personne n’en mène bien large au moment de l’au revoir.

Lecture.

Alamut (Vladimir Bartol, Založba Modra Ptica, 1938 pour l’édition originale, Phébus, 1988, rééd. coll. “Libretto” n° 3, 1998 pour la traduction française, traduit du slovène par Claude Vincenot; 606 p., 12,90 €).

LUNDI.          

Vie familiale.

Le professeur R. appelle en milieu de matinée. L’opération s’est bien passée, il a dû retirer un lobe entier à cause de la position de l’aspergillome. Tout va bien, Lucie est en phase de réveil, le soulagement est de taille. On prévient Alice, les aminches, les messages d’encouragement tombent, merci pour tout.

MARDI.

Vie familiale.

Visite au CHU de Nancy-Brabois. L’oiseau époumoné est bien fragile et endolori, le souffle est court et le teint pâle, mais le moral est bon, d’autant qu’on lui a promis un rapide retour au nid où il pourra se remplumer et se rebecqueter.

MERCREDI.

Éphéméride.

“24 mai [mai 1922] – Consommations en nombre respectable. Mad et Armand [Salacrou]. Resté le soir. Rotonde.J’ai fait la connaissance de Hersey, ex-correspondant du Morning Post.” (Raymond Queneau, Le Journal d’un jeune homme paüvre, 1920-1927)                  

Vie familiale.

Lucie est de retour en milieu d’après-midi. On organise les soins infirmiers, les prises de sang, les démarches administratives (arrêt de travail jusqu’au 9 juillet). Il est encore un peu tôt pour le champagne, nous attendrons le retour d’Alice qui doit rentrer pour la fin de semaine. C’est peut-être la fin de cette période sombre qui dure depuis trop longtemps.                    

Lecture.

Huit chevaux noirs (Eight Black Horses, Ed McBain, 1985 pour l’édition originale, Presses de la Cité, coll. “Haute tension”, 1986 pour la traduction française, rééd. in “87e District 6”, Omnibus, 2001, traduit de l’américain par Jacques Martinache; 1052 p., 145 F).                                 

Citation : “Alfred Hitchcock, metteur en scène dont le Sourd admirait beaucoup l’œuvre – à l’exception des Oiseaux, stupide exercice de fantastique – expliqua un jour à un journaliste qui l’interviewait la différence entre le choc et le suspense.” Le Sourd est un personnage négatif, un méchant opposé aux bons gars du 87e District. On comprend qu’il n’aime pas Les Oiseaux dont le scénario est signé Evan Hunter, le vrai nom d’Ed McBain.

JEUDI.         

Vie familiale.

Première sortie pour Lucie, courte marche dans le quartier sur terrain plat (les montées sont interdites) avec encadrement parental serré. Ça rajeunit tout le monde.         

Brève de trottoir.

VENDREDI.                 

Le cabinet de curiosités du notulographe.

Aperçu d’une collection de Léon Noël.

They-sous-Montfort (Vosges), photo de l’auteur, 17 avril 2022

SAMEDI.                            

Films vus.

  • L’Héritière (The Heiress, Billy Wilder, É.-U., 1949)                               
  • Maria rêve (Lauriane Escaffre, Yvo Muller, France, 2022)                               
  • Flight (Robert Zemeckis, É.-U. – Émirats arabes unis, 2012)                               
  • L’Ombre d’un mensonge (Nobody Has to Know, Bouli Lanners, Belgique – France – R.-U., 2021)                               
  • Julie & Julia (Nora Ephron, É.-U., 2009)                               
  • Irréductible (Jérôme Commandeur, France, 2022).              

L’Invent’Hair perd ses poils.

Bull Shoals (Arkansas, É.-U.), photos de Benoît Howson, 28 juillet 2012

Poil et pellicule.

Les Sorcières de Salem (Raymond Rouleau, France – R.D.A., 1957)

Bon dimanche,

Philippe DIDION

7 mai 2023 – 1013

N.B.

Le prochain numéro des notules sera servi le dimanche 28 mai 2023.

DIMANCHE.

Vie au grand air.

Promenade kantienne à Saint-Jean-du-Marché après la visite au cimetière. Toujours pas de libellules, ni d’hirondelles, j’ai tâté l’intérieur des nids. Les abeilles sont là, visitant les pissenlits, et les oiseaux plus nombreux à chanter. Hier, en ville, j’ai vu deux bergeronnettes des ruisseaux le long du canal et ce matin, j’ai cru entendre les martinets.

LUNDI.

Lecture.

Les Photographies conceptuelles d’Erwahn Ehrlich (1894-1961) (Roland Topor, Le Daily-Bul, 1982, rééd. Wombat, coll. “Les Iconoclastes” n° 5, 2017; n.p., 15 €).

MARDI.

Lecture.

À la recherche d’Alfred Hayes (Daphné Tamage, Maurice Nadeau, coll. “Les Lettres Nouvelles”, 2022; 208 p., 19 €).

Roman sélectionné pour le Prix René-Fallet 2023.

MERCREDI.                 

Éphéméride.

[3 mai 1954]

À : Clinique Beaulieu, 22 ave. Beau-Séjour,Genève

“[Montreux]

3 mai

1964

Mon amour,

Je voulais t’envoyer des orchidées, mais il n’y en avait pas.

Je viendrai vers midi.

Mitioucha, tout fringant, a téléphoné vendredi soir. Je te serre et serre et serre dans mes bras. Mon amour. V.” (Vladimir Nabokov, Lettres à Véra)                 

Bestiolaire de Saint-Jean-du-Marché.

Identification d’une Aurore.

Lecture.

L’Oreille cassée (Hergé, Casterman, 1937; 62 p., 11,95 €).

JEUDI.         

Lecture.

“L’Homme à la peau de bique”(Maurice Leblanc, Baudinière, 1927, rééd. in « Les Aventures extraordinaires d’Arsène Lupin » vol. 3, Omnibus 2005, 1024 p., 23 €).                       

Nouvelle.                       

“Attention au chien” (“Beware of the Dog”, Roald Dahl, in Harper’s Magazine, octobre 1944 pour l’édition originale, in À tire-d’aile, Julliard, 1976 pour la traduction française, traduit de l’anglais par Jean Malignon, rééd. in “Contes de l’inattendu : nouvelles, romans, récits”, Gallimard, coll. “Quarto”, 2021; 1568 p., 32 €).                       

Nouvelle.

VENDREDI.                 

Le cabinet de curiosités du notulographe.

L’heure c’est l’heure.

Paris (Seine), rue de Charenton, photo de Jean-Damien Poncet, 23 avril 2022

Barcelone (Espagne), photo d’Alice Didion, 2 novembre 2021

Vie touristique.

Le projet initial était de passer cette semaine dans le Finistère, à profiter sans vergogne de la maison que S. mettait royalement à notre disposition. Les derniers événements en ont décidé autrement et si Alice a regagné Bruxelles, Caroline a gardé ses congés, Lucie est en arrêt de travail et il règne tout de même ces jours-ci un agréable parfum de vacances. De toute façon, avec les kilomètres parcourus d’hôpital en hôpital ces dernières semaines, nous avons l’impression d’avoir traversé le pays de part en part. Donc déplacements limités, Saint-Jean-du-Marché principalement et aujourd’hui Remiremont avec la visite du Musée Charles-Friry. Il s’agit d’une maison musée, comme on en voit à Plombières-les-Bains chez Louis Français ou à Reims chez Nicolas Le Vergeur mais celle-ci détient un atout de maître que beaucoup d’institutions plus prestigieuses lui envient : Le Vielleur à la sacoche, un tableau de Georges de La Tour, qu’on peut admirer en toute quiétude – nous étions les seuls visiteurs du jour.                 

Lecture.

Dictionn’hair Alterna’tif (Penseur Étoile, Bandes détournées, 2022; 128 p., 15 €).

“Homophones, paronymes et autres turlupinades pour public averti”.

SAMEDI.                          

Films vus.

  • Music Hole(Gaetan Liekens, David Mutzenmacher, Belgique – France, 2021)
  • Lucky Man (c.m., Claude Luyet, France, 2022)
  • Voyages en Italie (Sophie Letourneur, France, 2023)
  • C’est tout pour moi (Ludovic Colbeau-Justin, Nawell Madani, Belgique – France, 2017)
  • Kompromat (Jérôme Salle, France, 2022)
  • Le Nettoyeur (Destry, George Marshall, É.-U., 1954)                             
  • Martin Eden (Pietro Marcello, Italie – France – Allemagne, 2019)                             
  • Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan (Martin Bourboulon, France – Allemagne – Espagne – Belgique, 2023).            

L’Invent’Hair perd ses poils.

Harrison (Arkansas, É.-U.), photo de Benoît Howson, 27 juillet 2012

Besançon (Doubs), photo de Jean-Damien Poncet, 10 mai 2018

Poil et plume.

“Lorsque ma mère découvrit mes cheveux fins et noirs, elle me surnomma “maomao”, ce qui signifie littéralement “poilue”.” (Deng Maomao, Deng Xiaoping mon père)Bon dimanche,

Bon dimanche.

Philippe DIDION