27 novembre 2016 – 730

LUNDI.

Épinal – Châtel-Nomexy (et retour). Jonathan Swift, Gulliver’s Travels, Oxford World’s Classics, 2008. Je connais un peu la jeune lectrice assise à mes côtés, je l’ai vue naître.

MARDI.

Épinal – Châtel-Nomexy (et retour). Jacques Heers, Histoire des croisades, Perrin, 2014.

Lecture. Les Fugueurs de Glasgow (Runaway, Peter May, 2015 pour l’édition originale, Éditions du Rouergue, coll. Rouergue noir, 2015 pour la traduction française, traduit de l’anglais par Jean-René Dastugue; 336 p., 22,50 €).

Jack et ses amis du troisième âge, plus ou moins mal en point, décident de refaire le voyage entrepris cinquante ans plus tôt de Glasgow à Londres quand, jeunes fugueurs, ils rêvaient de conquérir la capitale avec leur musique. Sobrement, Peter May utilise le montage parallèle pour dérouler son histoire : une série de chapitres estampillés sixties pour raconter l’odyssée mouvementée des lycéens, une série sur l’aventure contemporaine, le même voyage accompli par une bande de vieillards. Le procédé permet de voir l’évolution du pays, de sa musique, de ses paysages, de sa vie industrielle et sociale. Peter May se montre, dans cet exercice, moins subtil et talentueux que dans ses romans sur l’île de Lewis mais l’histoire se laisse lire avec plaisir, sans ennui. L’intrigue policière censée la pimenter n’a aucun intérêt mais la peinture du Swinging London ne manque pas de charme.

MERCREDI.

Éphéméride. “Mardi 23 Novembre.

Travaillé au décor. Je trace des guirlandes de pampres autour des pilastres de marbre. Le soir,  grande conversation sur “l’Invisible”, la Raison et l’Instinct. Il y a un fait étrange et anormal dans la Nature où tout meurt et se transforme, c’est le cœur humain qui ne vieillit pas, c’est toutes nos facultés d’âme qui survivent à la lente déchéance du corps. Je considère ce phénomène comme une certitude de survie des seuls éléments précisément qui honorent l’homme et qui le rapprochent d’une essence divine.

Je ne saurais dire qu’il y a une Loi de compensation dans un autre monde, mais ce que je crois avoir aperçu dans ma propre vie c’est la récompense et la punition, pour ainsi dire foudroyante, qui intervient chez moi pour toutes les plus minces manifestations du Mal et du Bien. La moindre faute est atteinte immédiatement et le moindre acte de bonté, d’indulgence, de sacrifice, est récompensé, tantôt par la seule vibration de ma conscience, tantôt par des faits précis, matériels, venant en dehors de moi.

Mad[ame] Taskin, très-impressionnée par ce long discours métaphysique, se retire et m’affirme le lendemain que ces problèmes l’ont tenue éveillée jusque fort avant dans la nuit : c’est une femme de quarante ans qui a perdu ses deux fils, dont un à la guerre, à l’âge de 17 ans. Il lui reste une charmante jeune fille.

Quel dommage qu’elle soit si grosse ! Avec son visage d’un modelé parfait, sa voix splendide, son sourire délicieux, son intelligence éveillée, elle aurait le plus grand charme. Mais ses cent kilos font d’elle quelque chose de si pesant qu’il n’y a aucune place pour le moindre agrément des yeux. On s’en tient à son visage, déjà envahi par la graisse, mais où l’on trouve toute le France du 18ème siècle, clair et espiègle, la France de Couperin, son aïeul.” (Ferdinand Bac, Livre journal 1920)

Lecture. Jongleur de temps (Tristan Tzara, poèmes réunis par Henri Béhar, Les Éditeurs Français Réunis, coll. Petite Sirène, 1976 pour l’édition originale, rééd. in “Poésies complètes”, Flammarion, coll. Mille & une pages, 2011; 1760 p., 35 €).

Schnock n° 14 (La Tengo, mars 2015; 176 p., 14,50 €).

Jacques Dutronc.

VENDREDI.

Football. SA Spinalien – Chambly 3 – 5.

Le cabinet de curiosités du notulographe. Cyclisme aérien à Paris (Seine), photos de l’auteur.

  

rue des Boulangers, 20 août 2015 / rue du Faubourg Saint-Martin, 29 octobre 2016

SAMEDI.

Films vus. Truman Capote (Capote, Bennett Miller, Canada – E.-U., 2005)

Nous trois ou rien (Kheiron, France, 2015)

Baxter (Jérôme Boivin, France, 1989)

Les Terreurs de l’Ouest (I magnifici brutos del West, Marino Girolami, Italie – France –Espagne, 1964).

L’Invent’Hair perd ses poils.  

  

Gruissan (Aude), photo d’Hervé Bertin, 25 août 2010 / Saint-Jean-le-Blanc (Loiret), photo de Christiane Larocca, 2 août 2016

IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental). 25 janvier 2015. 68 km. (27959 km).


162 habitants

Entre la Mairie et l’église, le monument de granit gris est décoré d’une Croix de guerre et d’une palme. Deux mâts à drapeau se dressent à l’arrière, les autres éventuels ornements sont cachés sous la neige.

Aux enfants de Mortagne

Morts pour la France

1914-1918

   Gauche :

BERNARD Eugène soldat

BERNIERE Camille sergent

BERNIERE Felix soldat

BONENFANT Léon sergent-major

COLIN Pierre soldat

COLIN Georges id

CROVISIER Paul id

DESCHAMP Julien id

DEMANGEON Jean Bte id

GERARDIN Joseph id

HERBE Joseph id

   Droite :

LEGER Alfred soldat

LEGER Eugène id

MIROUEL Emile sergent fourrier

REMY Georges sergent

ROSIER Lucien soldat

THIRIAT Paul id

THOMAS Emile id

VALENCE Armand id

VALENCE Auguste caporal

VILLAUME Paul soldat

1939-1945

ROUSSEL René Résistant

              Poil et plume.

Femme à poils, de Joko.

Bon dimanche,

Philippe DIDION

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