N.B. Le prochain numéro des notules sera servi le dimanche 21 avril 2019.
DIMANCHE.
Lecture. Morts en eaux troubles (Cause of Death, Patricia Cornwell, G.P. Putnam’s Sons, 1996 pour l’édition originale, Le Masque, 1996 pour la traduction française, traduit de l’américain par Hélène Narbonne; rééd. in « Patricia Cornwell 2, Quatre romans », éditions du Masque, coll. Intégrales, 2001; 1240 p., s.p.m.).
Volume terminé, et c’est tant mieux, il reste un titre après celui-là, Mordoc, mais déjà lu en 2000. Les histoires mettant en scène Kay Scarpetta sont de moins en moins intéressantes et ce qui constituait leur nouveauté, le point de vue du personnage médecin légiste, est totalement éventé. Il reste des enquêtes poussives, agrémentées de considérations tartignoles sur les liens de Scarpetta avec son entourage familial, professionnel et sentimental. Il était temps que prenne fin cette plongée dans la littérature américaine de grande distribution.
MERCREDI.
Éphéméride. “Trois avril [1978]
Que de morts enfouis et combien chèrement nous payons nos pauvres courtes joies. Trouvez-vous vraiment, mes frères, que ce monde soit bien fait, et n’est-il pas absurde que nous arrivions ici, en bas, sur cette terre, avec tant d’espoirs et de rires enfantins, que nous venions pour disparaître, que nous naissions pour mourir, que nos rires soient toujours pères des pleurs de demain, et que moi et toi soyons assurés, si assurés d’avance, d’une affreuse grimace à l’heure de notre mort, lorsque nos mains encore vivantes écarteront les draps, creuseront, grifferont nos poitrines pour en ôter la mort qui entre ?” (Albert Cohen, Carnets 1978)
JEUDI.
Lecture. Les Déraisons (Odile d’Oultremont, É ditions de l’Observatoire/ Humensis, 2018; 224 p., 18 €).
Roman sélectionné pour le Prix René-Fallet 2019.
VENDREDI.
Lecture. À la demande générale (André Blanchard, Le Dilettante, 2013; 256 p., 18 €).
Carnets 2009-2011.
“En ces temps où donner ses coordonnées tient du réflexe, et de ces réflexes que les marchands savent exciter, le prestige, c’est d’être injoignable.”
Si l’on m’avait dit un jour que j’en arriverais à citer, sans pouffer, une phrase de Blanchard… Même si, pour l’occasion, je préfère parler de confort que de privilège.
Le cabinet de curiosités du notulographe. Aperçu d’une collection de cocottes.
Fontenay (Vosges), document Françoise Cuenin, septembre 2018 / Épinal (Vosges), photo de l’auteur, 16 février 2016 / Ahun (Creuse), photo du même, 2 août 2014
SAMEDI.
Films vus. La Revanche d’une blonde (Legally Blonde, Robert Luketic, É.-U., 2001)
La Pointe-Courte (Agnès Varda, France, 1955)
Le Château des amants maudits (Beatrice Cenci, Riccardo Freda, France – Italie, 1956)
Les Sorcières de Salem (Raymond Rouleau, France – R.D.A., 1957)
Le Chat à neuf queues (Il gatto a nove code, Dario Argento, Italie – France – R.F.A., 1971)
Platoon (Oliver Stone, É.-U. – R.-U, 1986)*
Coup dur chez les mous (Jean Loubignac, France, 1956).
* Qui bénéficie d’un joli carton en guise d’image finale :
L’Invent’Hair perd ses poils.
Remoulins (Gard), photo de Marc-Gabriel Malfant, 12 avril 2011 / Pourrain (Yonne), photo de Bernard Cattin, 16 avril 2017
IPAD (Itinéraire Patriotique Alphabétique Départemental). 4 février 2018. 88 km. (33 650 km).
215 habitants
Le monument se trouve dans la rue qui mène à la Mairie, au centre d’un parterre planté de rosiers situé derrière un portail métallique. Métallique aussi la chaîne à gros maillons qui l’entoure. À ses pieds la gerbe du 11-novembre dans laquelle seule une branche de sapin a survécu. Coulés dans le sol, des spots pour l’éclairage électrique. Les noms sont inscrits sur des plaques de marbre blanc.
Relanges
À ses enfants
Morts pour la France
1914-1918
PROTOIS Charles
MICHEL Hubert
AUBERTIN Albert
SUPRIN Eugène
AUBERTIN Eugène
MORQUIN Ernest
SUPRIN Émile
PROTOIS Henri
AUBERTIN Émile
…
La neige tombe et mouille mon papier qui va devenir illisible si je poursuis. J’arrête là.
Poil et pellicule.
Un + une (Claude Lelouch, France, 2015)
Bon dimanche,
Philippe DIDION